vendredi 20 février 2015

2014 se termine mal...

Un quatrième trimestre 2014 encore en repli

En dépit d’une légère hausse des niveaux de production par rapport à un mois de novembre très déprimé, l’activité des matériaux de construction est restée fortement ralentie en décembre. Ainsi,les livraisons de granulats, bien qu’en hausse de 5,3 % par rapport à novembre, étaient encore en repli de 7,5 % par rapport au mois de décembre de l’année 2013 (données cvs-cjo). Sur le dernier trimestre de 2014, l’activité des granulats aura perdu 11,3 % par rapport à la même période de l’an passé et 1,7 % par rapport au trimestre précédent. Au total, comme il était attendu, l’année 2014 se solde par une baisse de la production d’un peu plus de 5 % (cvs-cjo). Du côté du BPE, le constat est sensiblement identique. La légère progression de la production en décembre (de + 3,7 % par rapport à novembre) n’en laisse pas moins le niveau d’activité en deçà de 9,7 % par rapport à décembre 2013. Sur le dernier trimestre 2014, la production enregistre une chute de 9,9 % au regard de la même période de 2013 et de 1,3 % par rapport au troisième trimestre. A l’instar du secteur des granulats, le BPE termine 2014 sur une contraction annuelle de plus de 5 % en données cvs-cjo.Quant à l’indicateur matériaux, il reste dans le prolongement des évolutions du granulat et du BPE.L’ensemble des matériaux s’inscrit sur une tendance très négative au cours du quatrième trimestre 2014, de l’ordre de -11 % par rapport à la même période de 2013. En données provisoires, l’indicateur traduit une année 2014 en repli sensible, d’un peu plus de -5 % en moyenne annuelle par rapport à 2013.

BTP : l’année 2015 s’ouvre dans l’inquiétude

 Le rebond de l’indicateur du climat des affaires qui était intervenu en novembre dans l’enquête INSEE auprès des professionnels du bâtiment ne s’est pas confirmé en décembre. En effet, le climat conjoncturel reste dégradé et les entrepreneurs demeurent pessimistes pour les mois à venir, leur activité s’étant de nouveau contractée en décembre. Les carnets de commande ont continué de se dégarnir dans le segment du gros œuvre comme dans celui du second œuvre et les capacités de production demeurent encore largement sous-utilisées. Il est vrai que le niveau des mises en chantier de logements et de locaux apparaît préoccupant. À fin novembre, on comptait moins de 300 000 logements commencés en cumul sur douze mois, soit une baisse de 11,4 % sur un an. Sur les trois derniers mois connus, le nombre de logements mis en chantier reculait encore de 4,7 % par rapport à la même période il y a un an et de -1,2 % par rapport aux trois mois précédents. Si l’on en croit les chiffres des permis, la tendance n’est pas prête de s’inverser. En effet, le nombre de logements autorisés se contractait encore de 4,7 % au cours des trois derniers mois connus (septembre à novembre) au regard des trois mois précédents et de 11,8 % sur un an. Ainsi, en cumul sur douze mois, on dénombrait 381 700 permis de construire à fin novembre dans le secteur résidentiel, soit un niveau en retrait de près de 12 % par rapport aux douze mois précédents. Et il ne faut pas compter sur le segment du non résidentiel pour prendre le relais. En effet, les derniers chiffres traduisent une nette détérioration de l’activité depuis plusieurs mois. En novembre, la baisse des surfaces de locaux mises en chantier s’accélérait (à - 7,8 % pour les trois derniers mois connus contre - 6,1 % sur douze mois, en variation sur un an). Quant aux surfaces autorisées, elles plongent à -17,8 % ces trois derniers mois, contre un repli à -10,7 % en cumul sur douze mois. Du côté des travaux publics, le tableau est tout aussi sombre. En novembre, les travaux réalisés plongeaient de 13,3 % par rapport à 2013 et de - 8,9 % sur les trois derniers mois. Quant aux prises de commandes, elles se situaient au point mort, atteignant un niveau historiquement bas en termes de marchés conclus. Après une année noire pour le secteur du bâtiment et des travaux publics (un quart des défaillances d’entreprises ont concerné le BTP en 2014), les attentes sont de plus en plus grandes pour 2015 face à des mesures de relance qui tardent à produire leurs premiers impacts.


 source : http://www.unicem.fr

jeudi 19 février 2015

les éoliennes ....



Limiter la pollution sonore des voisins d'éoliennes. Le Sénat a fixé à 1.000 mètres, dans la nuit de mardi à mercredi, la distance entre une éolienne et des habitations contre 500 mètres actuellement afin de protéger les riverains, une décision vivement critiquée par les professionnels du secteur. «Allez donc vous promener près d'une éolienne géante: le bruit est infernal», a dit l'auteur de l'amendement Jean Germain (PS) à l'occasion de l'examen du projet de loi de transition énergétique.

>> Nord-Pas-de-Calais: Pourquoi l'éolien tourne au ralenti

Eviter l'accumulation de recours


«De loin, un citadin qui passe, trouvera cela beau et majestueux. Pour les ruraux, ça l'est moins», a-t-il ajouté. «Pour des raisons médicales, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont fixé une distance minimale de 1,5 kilomètre; les États-Unis qui ne sont guère connus pour appliquer le principe de précaution, 2 kilomètres», a poursuivi l'élu. «Avec mon amendement, on concentrera les éoliennes dans des zones inhabitées et les parcs atteindront une taille critique. Le monde rural ne veut pas passer par pertes et profits». «Ce qui compte, ce sont les résultats: comment obtenir des éoliennes assez bien acceptées pour éviter l'accumulation des recours», a dit le rapporteur Louis Nègre (UMP).
Levée de bouclier du secteur éolien

Pour la Fédération énergie éolienne (FEE), qui regroupe la quasi-totalité des acteurs du secteur en France, cette disposition, si elle était maintenue, «serait catastrophique» et «neutraliserait» toutes les autres mesures favorables à l'éolien adoptées par le Sénat sur ce texte. «Dans des zones d'habitats dispersés, cela peut grever fortement le développement éolien et cette distance de 1.000 mètres n'est basée sur aucune analyse», selon Frédéric Lanoë, président de la FEE. Les professionnels insistent sur le fait que cette disposition «obérerait» l'atteinte de l'objectif, adopté par le Sénat, de 40% d'énergies renouvelables dans le mix électrique à l'horizon 2030.

Le projet doit être voté le 3 mars


Les sénateurs ont également supprimé l'article du projet de loi concernant le barème d'indemnisation des propriétaires lésés par l'implantation d'une éolienne. «La systématisation du principe d'indemnisation est inquiétante, qui pourrait être étendue par exemple aux antennes-relais», a estimé Louis Nègre. «En attendant de trouver la bonne rédaction, tenons-nous en au régime de responsabilité de droit commun prévu par le code civil» qui prévoit qu'«en l'absence d'un accord avec l'exploitant, l'indemnisation est déterminée au cas par cas par le juge civil», a ajouté l'élu des Alpes-Maritimes. Le projet de loi, déjà adopté par l'Assemblée nationale, est examiné au Sénat jusqu'au 19 février. Il fera l'objet d'un vote solennel le 3 mars

20 Minutes avec AFP