mardi 20 aout 2013
En bon terrien , aujourd'hui nous venons de consommer en 232 jours toutes les ressources que la planète peut produire en 1 ans. Triste journée !!!
le problème , c'est qu'en 2003, cette date était le 22 Septembre. La tendance est claire: le jour du dépassement arrive chaque année un peu plus tôt.
Global Footprint Network fournit un bilan comptable de la demande de
l’humanité en ressources et services naturels comparée à la capacité de
la planète à les fournir. Les résultats sont sans appel: l’humanité
épuise en huit mois la capacité annuelle de notre planète à reproduire
les ressources naturelles que nous consommons et à absorber le CO2 que
nous émettons.
De plus les risques de pollution (chimique, radioactive,
etc...) ne sont pas comptabilisés dans cette étude, le président de GFN
prévient : "La dégradation des milieux naturels se traduit
inévitablement par une baisse des surfaces productives et notre
dette, qui s'alourdit, condamne les générations futures."
Les conséquences de la surconsommation écologique
D’après les calculs effectués par Global Footprint Network, la demande
de l’humanité en ressources et services écologiques exigerait une fois
et demi la capacité de la Terre pour être satisfaite. Selon ces même
calculs, nous aurons besoin de deux planètes d’ici 2050 si les tendances
actuelles persistent.
La pression des pays riches est disproportionnée. En tête du
classement, le Qatar a fini par dépasser le Koweït et les Emirats arabes
unis, avec une consommation de 11,68 hag/hab. Il faudrait
cinq planètes uniquement pour absorber la production qatarie de C02.
Au total, sur les 149 pays observés, 60 sont responsables de la
dette. En 23e position, figure la France, dont la biocapacité a reculé
de 20 % entre 2005 et 2008. Désormais, ses besoins dépassent
de 70 % les ressources disponibles. C'est bien au-delà de la moyenne
mondiale. Le déficit s'est creusé très vite : le score hexagonal
s'élevait à 44 % en 1995, à 54 % en 2005.
Excédentaire, la Chine se place au 73e rang du classement. Le géant
asiatique est le premier émetteur mondial de gaz carbonique par tonne
métrique, mais son empreinte écologique est relativisée
une fois rapportée au nombre d'habitants.
Le fait que l’on consomme les ressource naturelles plus rapidement que
la Terre n’est capable de les renouveler est équivalent à avoir des
dépenses qui sont en permanence plus élevées que le revenu. Les
conséquences de ce cet endettement écologique sont de plus en plus
évidentes.
Le changement climatique par exemple est un produit d’une accumulation
des gaz à effet de serre plus rapide que la capacité d’absorption des
forêts et des océans. Il y a aussi d’autres exemples tels que la
déforestation, le recul de la biodiversité, la surpêche, ou
l’augmentation du prix des matières premières essentielles. Les crises
écologiques que nous vivons sont des symptômes du fait que l’humanité
consomme plus que notre planète n’est capable d’offrir.
et cela va continuer !!!
A la longue liste des matériaux naturels employés par les activités
humaines qu'on annonce régulièrement en voie de disparition, pétrole,
gaz, eau douce, lithium, terres rares, uranium ou phosphore, il faut
ajouter désormais une substance inattendue : le sable !
Longtemps prélevé dans des carrières et dans des rivières aujourd'hui
vidées, le sable est maintenant aspiré au fond des mers et des océans
par plusieurs milliers de dragues marines dont les plus puissantes
prélèvent jusqu'à 400.000 m3 par jour. Le résultat est édifiant :
disparition de certains écosystèmes marins, recul des plages, activité
de pêcheurs menacée, baisse du tourisme, corruption, déplacements de
populations... la liste est longue des méfaits de cette surexploitation
silencieuse.
Partout dans le monde, la poussée démographique et la spéculation
immobilière font des ravages. Au Maroc, 40% du sable utilisé est volé,
principalement sur les plages... Les Emirats du golfe, eux, ne peuvent
pas utiliser le sable des déserts voisins car celui-ci est trop rond et
inutilisable pour la fabrication du béton. Paradoxalement, ils sont donc
contraints d'importer des millions de tonnes de sable marin, notamment
depuis l'Australie. Le projet "The world" a ainsi été un gâchis de
matériau faramineux... En Espagne, la folie de la construction a
également gâché des millions de tonnes de sable marin... En Indonésie,
ce sont 25 iles qui ont déjà disparu après la fourniture de sable à
Singapour... A Mumbaï, en Inde, à force de menaces, de chantages et de
meurtres, la mafia du sable est devenue l'organisation criminelle la
plus puissante du pays avec 8000 sites illégaux d'extraction, entrainant
corruption de l'administration et des services publics... Dans
l'archipel surpeuplé des Maldives, plusieurs atolls sont menacés de
disparition... Aux Etats-Unis, 80 000 barrages retiennent les alluvions
et les sables des cours d'eau qui devraient naturellement compenser
l'érosion des côtes... En Floride et en Caroline du nord, certaines
plages ont définitivement disparu... En Bretagne, les pêcheurs sont
menacés par des promoteurs sans scrupules...
Des solutions existent afin d'éviter une catastrophe annoncée : choix
de matériaux de construction autres que le béton, recyclage du verre en
granulats, information du public, décisions prises par les Etats et les
pouvoirs publics,nouvelles technologies, aménagement urbain,
éco-constructions, réforme fiscale écologique, régimes alimentaires
moins riches en viande, prise en compte du cycle de vie des produits,
etc.. Allons-nous continuer longtemps la
politique de l'autruche ?
"Le sable n'est pas une ressource durable".