Une annonce du site : http://valdeloir.revolublog.com/
Le Collectif reste mobilisé. Annoncées à la presse ce 23 janvier, voici
les actions qu'il engagera dans les jours et semaines qui viennent :
- Organisation d'un rassemblement de "bonnets gris" le samedi 1er février à 10h30
sur la place de l'Hôtel de Ville de Château-du-Loir. Les usagers
mécontents sont invités à se rassembler coiffés d'un bonnet confectionné
avec un sac poubelle (voir photo ci-dessous). Pour diffuser
l'information le plus largement possible, il suffit de télécharger le
tract ici
ou dans le menu téléchargement à droite, de l'imprimer (4 tracts par
feuille A4) et de le distribuer au plus grand nombre (merci de ne pas en
répandre sur les espaces ou les supports publics).
- Organisation
d'une réunion plénière avec toutes les personnes qui ont apporté un
soutien financier au Collectif afin de déterminer quelle forme il
convient de donner au mouvement (association, collectif formalisé...).
Un programme d'actions complémentaires pourra alors être élaboré.
-
Mise en ligne sur le blog d'un courrier type qui permettra aux usagers
situés à plus de 500 mètres d'une colonne d'apport de solliciter,
conformément à la réglementation, l'exonération de la redevance.
-
Sollicitation, dans chaque commune, des candidats aux élections
municipales pour qu'ils se prononcent clairement sur la pertinence du
mode de collecte mis en place depuis le 6 janvier. Notamment, le
Collectif, qui reste un mouvement apolitique, réclamera à ceux qui
estiment que ce système est mauvais d'indiquer quelles démarches ils
envisagent pour le corriger.
mercredi 29 janvier 2014
mardi 28 janvier 2014
Ecologie : le gouvernement Ayrault tout proche de zéro
Coralie SCHAUB 24 janvier 2014 à 20:56, le point.fr
Les promesses de Hollande ne sont pas appliquées, alors que Paris accueille le sommet de l’ONU sur le climat en 2015.
Belles paroles, reculades et procrastination. Voici le résumé de la «politique environnementale» du gouvernement, tant le cap est flou et les deux têtes de l’exécutif peu motivées.
Energie et climat
Après neuf mois de «débat national» sur la transition énergétique censée, dixit François Hollande, «conduire à une société sobre en carbone à l’horizon 2050» et «faire de la France la nation de l’excellence environnementale», le projet de loi du même nom se fait désirer. Promis pour l’été 2013, il l’est désormais pour ce printemps, avec un vote à la fin de l’année, au mieux. Sans doute car l’énergie est un sujet ultra-explosif. Surtout le nucléaire, au cœur de l’accord entre PS et EE-LV de la fin 2011. Où en est la promesse du candidat Hollande de baisser la part de l’atome dans la production d’électricité à 50% d’ici 2025, contre 75% aujourd’hui ? Nulle part. Alors que la vie des centrales pourrait être prolongée de dix ans (à cinquante ans), l’arrêt définitif de celle de Fessenheim (Haut-Rhin) n’est pas prévu avant «fin 2016», pour un «engagement de son démantèlement en 2018-2019». Certes, pour tenir ce calendrier, le gouvernement envisage d’invoquer un motif politique - pour l’instant seuls l’Autorité de sûreté nucléaire et EDF peuvent fermer un réacteur pour raison de sécurité ou d’économie. Mais même en mettant vite Fessenheim à la retraite, il serait difficile d’atteindre la cible des 50%. Car l’EPR de Flamanville (Manche), censé être mis en service fin 2016 après moult retards et surcoûts, sera presque aussi puissant que la vieille centrale alsacienne. Et qu’il faudrait mettre le turbo pour favoriser l’essor des énergies renouvelables, ce qui est tout sauf le cas. A Bruxelles, la France a d’ailleurs œuvré pour que «le paquet énergie-climat pour 2030» ne fixe pas d’objectifs contraignants de développement des énergies renouvelables aux Etats de l’UE. Idem sur les gaz et huiles de schiste : Paris - qui n’a pas pour l’instant renié sa loi de 2011 les interdisant de facto - ne s’est pas battu pour une législation européenne les encadrant. Par ailleurs, le gouvernement défend bec et ongles le projet inutile et énergivore d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Pas ultra-cohérent tout cela, sachant que Paris accueillera en 2015 la prochaine grande conférence sur le climat.
Fiscalité écologique
C’est «le» grand fiasco, aux yeux des écolos. Absence de mesures sur le diesel - pourtant cancérigène avéré - dans le budget 2014. Suspension sine die de l’écotaxe poids lourds, une mesure née du Grenelle de 2007 pour favoriser les modes de transports moins émetteurs de CO2 que la route, qui devait rapporter plus d’un milliard d’euros par an et compenser en partie la baisse des crédits du ministère de l’Ecologie… Seule avancée, et encore : l’instauration dès 2014 d’une contribution climat-énergie (CCE), sorte de taxe carbone revisitée.
Agriculture, pêche, biodiversité
Le projet de loi du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, voté par les députés à la mi-janvier, veut développer l’agro-écologie, un «système de production privilégiant l’autonomie des exploitations agricoles et l’amélioration de leur compétitivité en diminuant la consommation d’énergie, d’eau, d’engrais, de produits phytopharmaceutiques et de médicaments vétérinaires». Plutôt vert, sur le papier. Sauf que le gouvernement a aussi discrètement donné des gages à l’agro-industrie (autorisation des épandages de pesticides par hélicoptères, décret favorisant les mégaporcheries…).
Bien sûr, tout n’est pas anti-écolo. A Bruxelles, la France bataille par exemple pour tenter d’interdire la culture du maïs OGM TC1507 dans l’Union européenne. Mais elle y défend aussi des pratiques aussi controversées que la pêche en eaux profondes. Quant au projet de loi sur la biodiversité, qui sera soumis au Parlement au printemps, il satisfait plutôt les écologistes, même s’ils s’interrogent sur les moyens accordés - ou pas - à la future Agence française pour la biodiversité.
Coralie SCHAUB
lundi 27 janvier 2014
bienvenue en sarthe
Le DGO (document général d’orientations pour la sécurité routière) est organisé selon 3 axes :
Un volet éducatif
Qui doit permettre par des actions de sensibilisation, de faire prendre conscience aux publics visés de l’importance de respecter des règles de base pour pouvoir circuler en toute sécurité.
C’est sur ce volet que sont principalement concentrées les actions du Plan Départemental d’Actions pour la Sécurité Routière.
Un volet répressif.
Son objet est de mettre en place un certain nombre de mesures répressives :la vérification de la conformité des équipements,
- le retournement des radars pour faire baisser le nombre des infractions non verbalisées,
- la chasse à l’impunité des véhicules de société,
- la surveillance accrue des principaux axes du département.
Un volet communication.
Afin de donner une efficacité maximum aux diverses actions programmées dans le cadre du DGO. L’ensemble des acteurs de la sécurité routière sont encouragés à coordonner leurs actions de communication
Un humble AVIS de simple citoyenne de la Fontaine ST Martin
Encore une fois, chacun construit sa réalité en fonction de ses aspirations et intérêts, malheureusement celle des citoyens est trop souvent à mille lieues de celle des élus et dirigeants:
Cette DGO m’interpelle et m’interroge quant au projet de carrière à l’entrée de notre commune :
Répression oui, en tant que simples citoyens nous avons toujours le droit de payer plus, être verbalisés plus, mais attention,
S’exprimer ?
À moins de devenir des enquiquineurs émotionnels, essentiellement ceux qui respectent les simulacres d’outils démocratiques telles les enquêtes publiques (Pétition de 800 signatures contre le projet, 600 pages de contre argumentation démontrant l’incompatibilité du projet avec notre environnement, 111 dépositions, aucun écho sensé ne nous est revenu, démocratie où es-tu, nous entends-tu ?).
On ne nous dirait pas tout ?
Les actions présentées sur le site de la préfecture du Plan Départemental d’Actions pour la Sécurité Routière sont-elles exhaustives ? Qu’en est-il des aménagements (ou projets) spécifiques routiers lors de projets industriels ? En concertation avec les communes? Donc avec la population puisque ce sont eux qui vivent et votent dans ces communes ?
La théorie de ce document est encore une fois bien loin de la réalité de terrain.
Précisément, suite au projet de carrière de Courcelles La Forêt, dévoilé seulement au moment de l’enquête publique, personne n’a été consulté ni entendu sur notre commune de La Fontaine St Martin la plus impactée quant aux passages de 90 camions potentiels sur des routes dangereuses et aménagements routiers. Serait-ce un oubli malencontreux ?
Le slogan « bienvenu en Sarthe », nous, on y croyait, que nenni ! Quelle erreur !
- Ouvrez des carrières à l’orée des villages où les routes sont déjà reconnues dangereuses pour le profit de quelques uns,
- Détruisez la vie de quelques habitants, ( des ruraux émotionnels ),
- Allez ............, tout cela n’est pas bien grave.!!
dimanche 26 janvier 2014
L'investissement forestier au service de la nature 2/2
- La sélection, garante d'une production optimale
Les
ressources génétiques locales exploitées en régénération naturelle
conservent au cours des générations essentiellement les mêmes qualités
que celles des semenciers. « Si
elles sont bien adaptées à leur milieu, ces ressources ne sont pas,
sous l’angle économique, toujours garantes d’une production optimale
tant en quantité qu’en qualité » poursuit Luc Pâques.
Depuis
plus de 50 ans, les améliorateurs forestiers ont montré le très grand
intérêt d’exploiter par sélection la diversité naturelle des espèces
pour améliorer leur niveau de production (quantité - raccourcissement
des révolutions) et leur qualité (propriétés du bois, résistance aux
maladies…). Il en est de même avec le recours à des essences non
autochtones (ex. Douglas, Peupliers américains…). La France dispose de
ressources génétiques uniques en Europe mais, faute de moyens, elles ne
peuvent être valorisées : des programmes d’amélioration soutenus
devraient permettre de créer des variétés adaptées à des besoins variés
(résistance mécanique, durabilité naturelle, pouvoir énergétique…).
- Faire face aux changements climatiques
À
partir de 2050, un été sur trois sera caniculaire (source GIEC),
menaçant nombre d'essences locales qui n'ont pas les moyens de s'adapter
naturellement à ces changements climatiques rapides induits par
l'homme.
Le
recours à la plantation de variétés améliorées bien adaptées à ces
épisodes permet de répondre plus rapidement et efficacement à cette
menace.
Comme
le rappelle Luc Pâques (Inra), les variétés disponibles actuellement –
sélectionnées, pour beaucoup, il y a une trentaine d’années dans des
conditions climatiques plus favorables - devront être progressivement
renouvelées pour être mieux adaptées aux changements globaux. Les
améliorateurs, qui connaissent bien la diversité génétique des espèces
et y ont accès à travers leurs collections, travaillent ainsi à la
création de nouvelles variétés mieux adaptées. Malgré tout, les crédits
consacrés à la recherche forestière sont en chute libre.
« C’est
un progrès considérable par rapport au matériel sélectionné constituant
les peuplements en âge d’être exploités (et susceptibles d’être
régénérés naturellement) » confirme Vincent Naudet.
« L’augmentation des températures moyennes et de la fréquence des
sécheresses a une incidence grave sur les milieux forestiers.
Certaines
essences forestières bien adaptées jusqu’à présent dans leur milieu ne
sont plus à la bonne place et souffrent gravement du changement
climatique. De grandes zones forestières vont être soumises dans un
proche avenir à une conversion d’espèces.
Les
pépiniéristes forestiers sont conscients de ce problème et sont à
l’écoute des services forestiers pour produire les variétés les mieux
adaptées à chaque région. »
De
même, en témoignent les passages dévastateurs de Lothar (1999) et de
Klaus (2009), les grandes tempêtes deviennent de plus en plus
fréquentes. Certains prônent de raccourcir les cycles d’exploitation car
un peuplement est d’autant plus sensible au vent qu’il est haut. Par
ailleurs, moins longtemps on garde le peuplement, plus l’exposition au
risque est réduite. Ce qui joue encore en faveur de la plantation, dont
le cycle de croissance est plus court que celui de la régénération
naturelle. Notamment s'il s'agit de résineux.
samedi 25 janvier 2014
citations
" Ne pouvant produire sans épuiser, détruire et polluer, le modèle
dominant contient en fait les germes de sa propre destruction et
nécessité d'urgence des alternatives fondées sur la dynamique du Vivant
".
Pierre Rabhi
vendredi 24 janvier 2014
citations
Citations
La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion
Pierre Rabhi
Pas un bon cru pour l'économie
Voila un cru que l'on aimerait bien nous faire avaler !!!
Attention Boire ou vivre , il faut choisir !!
L'investissement forestier au service de la nature 1/2
La
méthode de régénération naturelle, fort prisée à l'heure actuelle,
est-elle adaptée aux enjeux économiques et écologiques à venir ? La
question se pose d'autant plus que, dans la pratique, cette méthode fait
souvent l'objet d'un véritable contre-sens.
« Le
véritable effort de régénération naturelle suppose de la part des
forestiers un investissement financier plus important que la plantation » estime Guillaume Chantre du FCBA.
- Trop de complexité menace la forêt
Pour
obtenir une production de qualité, une gestion par régénération
naturelle exige en effet un investissement conséquent sur le plan
financier, mais aussi en temps de travail et en main d'œuvre... Elle
suppose une vraie expertise dès les trois à quatre ans suivant la
régénération jusqu'au moment de l'exploitation du bois. Car comme le
rappelle l'expert forestier, Brice de Turckheim, président d'honneur de Pro Silva, « la
coupe en forêt irrégulière demande plus qu'en système régulier une
compétence accrue et une responsabilité des intervenants à tous les
échelons. La particularité majeure est que l'on trouve dans chaque coupe
des produits et des qualités très variés. Les problèmes de tri des
produits font appel à de bonnes connaissances des normes de classement
et de l'utilisation finale des bois. Il n'y a pas de coupe facile, ou
pouvant être réalisée en pleine sève, ou par n'importe quel « coupeur de
bois » (source : Forêt-entreprise n°189 – Novembre 2009). La nouvelle génération de forestiers est-elle formée à une telle gestion, par ailleurs, onéreuse ?
En
revanche, dès le départ, la plantation suppose le nombre de plants
suffisant, au bon endroit, avec une base génétique optimale assurant la
qualité finale du peuplement. Une plantation amoindrit ainsi les coûts
d'entretien puisque les arbres d'avenir sont présélectionnés et, au
final, la ressource économique est plus facilement mobilisable.
À
terme, une plantation délivre plus rapidement une ressource optimale
(qualité et prix) à l’industriel tout en garantissant une excellente
rentabilité aux propriétaires investisseurs.
- Reconquérir les forêts abandonnées
Actuellement,
les forêts publiques gérées par l'ONF sont renouvelées au deux tiers
par régénération naturelle, un tiers revenant à la plantation (feuillus
essentiellement). Si les institutionnels peuvent investir des moyens
permanents très importants dans leurs forêts, la technique de la
régénération naturelle est difficilement généralisable dans les espaces
privés et dans les bois communaux.
« Trop
souvent, la régénération naturelle et l’abandon de la plantation
masquent un simple abandon de la forêt en termes de gestion et le
désengagement de nombreux propriétaires vis-à-vis de leur patrimoine
forestier » poursuit Guillaume Chantre du FCBA.
Des
forêts morcelées, des propriétaires forestiers qui ne vivent plus sur
place, un manque de main d'œuvre... la régénération naturelle apparaît
sans doute aux yeux de beaucoup comme un moyen peu onéreux (dans un
premier temps) de laisser la forêt se recomposer. C'est là que le bât
blesse. Au delà de l'impossibilité de valoriser les bois de ces espaces,
ce laisser-faire est lourd de conséquences pour l'avenir.
« La
forêt tout venant qu'on laisse s'installer n'est pas forcément celle
qu'on imagine, naturellement mélangée. Ce peut être des espaces
broussailleux, impénétrables, voire dangereux dans certaines régions
(incendies). Revenir derrière un enfrichement
anarchique est très difficile. Les coûts pour réinvestir la forêt sont
souvent rédhibitoires. Ainsi, le fait de moins reboiser aujourd'hui est
alarmant car on grève la capacité à lever du bois ou à réinvestir la
forêt demain » estime l'expert du FCBA.
- La biodiversité n'est pas l'apanage de la régénération naturelle
Selon
Alphonse NANSON, ingénieur des Eaux et Forêts, docteur en sciences
agronomiques et chercheur, dans son ouvrage « Génétique et amélioration
des arbres forestiers » : « Parallèlement
à la destruction pure et simple des forêts par défrichement, un
écrémage génétique souvent intense a eu lieu dans les forêts
subsistantes, avec des effets peut-être plus pernicieux que les
précédents. L’écrémage génétique consiste
en l’enlèvement des individus les plus beaux et les plus conformes aux
besoins humains au sein des populations. De la sorte, ce sont les
individus restants, les moins valables pour les usages de l’homme, qui
peuvent seuls se reproduire. Ce processus provoque ainsi une sélection
négative à la génération suivante.
Cet
écrémage génétique apparaît de plus en plus comme une pratique très
généralisée dans le monde entier. Il est souvent intense et répété,
parfois pendant des siècles, surtout dans les zones densément peuplées.
Il a abouti à des populations dégradées au niveau de leur moyenne (écrémage génétique) et de leur diversité génétique (érosion génétique).
Beaucoup d’indices laissent croire que c’est le cas de la plupart de
nos essences indigènes européennes, notamment des feuillus dont les
populations actuelles ne sont sans doute qu’un pâle reflet de celles du
temps de nos ancêtres les Gaulois. »
« Dans
tous les cas, les recrus naturels d’autres espèces - aussi bien
présents en régénération naturelle qu’en plantation - sont eux aussi une
source de biodiversité spécifique. De même, une grande biodiversité
spécifique n’est pas l’apanage de la régénération naturelle car rien
n’empêche d’introduire par plantation plusieurs essences en mélange
comme cela se prépare maintenant couramment dès le stade pépinière en
Amérique du Nord » précise Luc Pâques, en citant notamment l'exemple du Québec.
jeudi 23 janvier 2014
Une ressource délaissée : le bois
Compte
tenu de l'importance de sa surface forestière, la France dispose, par
rapport à ses voisins européens, d'une incontestable richesse... qu'elle
dilapide en l'absence d'un vrai projet forestier. "On ne cesse de se plaindre de ne pas avoir de ressources en matières premières, on en a une sous nos yeux et on la sous-exploite", soulignait le Président de la République, le 19 mai 2009, dans son discours sur la filière bois.
Néanmoins,
notre pays est aujourd'hui incapable de valoriser ce patrimoine, encore
moins de le pérenniser, alors que le bois fait partie des enjeux de
demain sur les plans économiques et écologiques.
- Une demande en résineux non satisfaite
Le seul recours à la régénération
naturelle, dans un contexte d'effondrement des plantations forestières
depuis plusieurs décennies, ne permettra pas de faire face aux enjeux
d'approvisionnement en bois à partir de 2030.
La pénurie en résineux frappe déjà
d'ailleurs l'hexagone, alors que la filière bois puise actuellement dans
les ressources plantées à l'époque du Fonds Forestier National
(structure créée en 1947 et supprimée en 1997). Depuis la suppression du
FFN, les surfaces exploitées sont souvent restées livrées à
elles-mêmes, ne faisant l'objet d'aucun reboisement. Du coup, certaines
régions, comme la Bourgogne, savent déjà qu'elles manqueront de bois
(Douglas par exemple) d'ici une vingtaine d'années et cherchent à
anticiper ce manque à gagner en préconisant des rotations très longues.
L’enjeu en vaut-il la chandelle pour des propriétaires forestiers qui
risquent fort d'être confrontés au cours des prochaines années à de
nouvelles tempêtes et aux changements climatiques ? Un étalement dans le
temps qui ne permettra pas pour autant de combler le trou de production
annoncé...
- Des plantations forestières divisées par 4 en 15 ans
En
15 ans, la quantité de plants forestiers plantés est effectivement
passée de 110 millions à 28 millions par an (hors pin maritime). Ainsi, plus de la moitié des ventes de plants forestiers en 2009 (59 millions de plants - Source Cemagref)
provient du pin maritime (29 millions de plants vendus), la plantation
se substituant au semis pratiqué auparavant. Cette progression des
ventes des plants de pin maritime (liée
également à l'impact de la tempête de 1999 qui a dévasté le massif
aquitain dont la surface de production n'a pas évolué) masque la baisse
dramatique des ventes de plants forestiers.
Pour
dynamiser la filière bois en France, il est donc indispensable
d'accroître la production en résineux réclamés par l'industrie,
notamment en ce qui concerne le bois d'œuvre.
- Des essences peu valorisables, des générations futures oubliées
Le
niveau actuel du reboisement est d'autant plus insuffisant que, sur les
525 000 ha ravagés par la tempête de 1999, seuls 150 000 ha ont été
reconstitués. 30 % seulement ont été remis en production ! Et
ce malgré l'envergure des subventions reçues de l'Union européenne (915
ME). Cent millions d'euros n'ont même pas été utilisés.
Que
sont devenues les surfaces non reconstituées ? Là encore, bien souvent,
elles se sont transformées « naturellement » en taillis ou en
« fouillis » forestiers, peu exploitables. En témoigne l'exemple de la
reconstitution de la forêt de Haguenau, évoquée dans le hors-série
Arbres et forêts de Terre Sauvage (Collection nature, automne
2009), réalisé en collaboration avec l'ONF : 80 % de la reconstitution
est réalisée avec des essences peu valorisables (cerisier tardif =
peste végétale, bouleau = bois énergie...).
- Incohérence avec le Grenelle de l'environnement
Le Grenelle de l'environnement a mis en valeur l'intérêt du bois comme éco-matériau
et la nécessité d'augmenter l'exploitation des ressources forestières
françaises. Ainsi, les pouvoirs publics prévoient une augmentation de la
récolte en bois de 12 millions de m3 en 2012, soit une hausse de 30 % par rapport au niveau actuel, et de 20 millions de m3 en 2020. Cette évolution doit jouer notamment en faveur du bois énergie mais aussi du bois d'œuvre.
L'utilisation
du bois dans la construction doit ainsi être multipliée par dix :
ossature, charpente, menuiseries intérieures ou extérieures, revêtements
de façade, de sol ou de mur... En France, ce secteur constitue déjà le
principal débouché actuel et potentiel du bois et des produits à base de
bois (plus de 60 %), taux qui s'élève à près de 80 % pour les résineux
dont les caractéristiques (plus légers et meilleure résistance
longitudinale) conviennent mieux que le feuillu à la construction. Selon
une étude réalisée dans le cadre de la neuvième édition du salon Maison
Bois d’Angers, 15 % du marché de la construction en 2015 serait détenu
par la maison en bois, soit 30 000 maisons. Ce n'est qu'un début.
Néanmoins, les ressources forestières françaises sont d'ores et déjà
inadaptées. 90 % des bois utilisés pour la maison à ossature bois
proviennent d'Europe du nord.
«Aujourd'hui, on importe pour 3 millions de m3 de sciage de résineux. L'industrie française manque déjà vraisemblablement de 4 à 5 millions de m3 de résineux. On ne les trouvera qu'en faisant des plantations » précise Laurent Denormandie président de la Fédération nationale du bois.
Par
ailleurs, il s'agira de faire face à la reprise de l'activité de
certains secteurs de l'industrie du bois, actuellement en pleine crise
(papeterie, emballage...)
mercredi 22 janvier 2014
En finir avec quelques idées reçues… 1/2
- Non, la forêt française n’est pas en croissance
En tout état de cause, ces accrus ne seront pas en mesure de fournir du bois de qualité à l’industrie dans les prochaines années, ni même de répondre aux exigences du Grenelle 2 (produire plus de bois et mieux en valoriser les usages).
Le renouvellement des forêts s’effectue soit par plantation, soit par régénération naturelle (à partir des graines d’arbres situés à proximité). Or, le niveau de ventes en plants forestiers est alarmant. Selon le Syndicat des Pépiniéristes forestiers, les 57 millions de plants vendus annuellement (dont 29 millions de pins maritimes en 2009) ne sont même pas suffisants pour reboiser les surfaces exploitées annuellement en coupe rase. Un manque que ne peut combler seule la régénération naturelle, méthode de renouvellement complexe, exigeant une main d’oeuvre qualifiée et du temps pour obtenir une production qualitative, correspondant aux exigences des industriels.
Les professionnels estiment urgent de revenir, au minimum, au niveau des années 90 - soit environ 110 millions de plants annuels (hors pin maritime) - pour assurer la pérennité de la forêt française et le dynamisme de la filière.
- Non, le budget de la forêt française n’est pas suffisant
10 milliards de crédits européens de la PAC en plus des crédits nationaux agricoles, la filière forêt-bois ne dispose que de 10 millions de crédit annuel, soit 1% !
Résultat : la filière forêt-bois est déficitaire de 5,7 milliards d’euros contrairement à la filière agro-alimentaire, excédentaire de 6 milliards d’euros.
- Non, la productivité de la forêt française n’est pas optimale
En premier lieu, le morcellement de la forêt française. 74 % de sa surface dépend de propriétaires privés, d’autant moins motivés par son exploitation que la superficie moyenne de ces espaces est de 3,2 ha. Par ailleurs, de nombreux massifs forestiers se trouvent en zones méditerranéenne et montagneuse, parfois difficilement accessibles.
Pour finir, les essences de la forêt française (78 % de peuplements feuillus ou mixtes) n’ont pas toujours le rapport qualité-prix demandé par le marché.
En finir avec quelques idées reçues… 2/2
- Non, la filière bois en France n’est pas en croissance
Ce déficit est surtout lié aux importations de meubles, de pâtes à papier et à carton. Néanmoins, les produits d’exploitation forestière et le bois construction sont eux aussi dans le rouge, les ressources de nos forêts n’étant pas adaptées aux besoins des scieries françaises qui sont dans l’obligation de s’approvisionner à l’étranger.
Ainsi, en ce qui concerne le bois construction (charpente, menuiserie), secteur en plein essor, les importations se sont élevées en 2008 à 514 millions d’euros.
Confrontés à la faiblesse de la production de résineux en France, les industriels se tournent déjà vers les bois d’Europe du nord.
Face à cette inadéquation entre l’offre et la demande, le déficit risque de s’aggraver au fil des ans.
Rappelons que l’industrie française du bois emploie plus de 300 000 personnes, soit plus que l’industrie automobile proprement dite (256 000 pour la construction de véhicules et la fabrication d’équipements en 2008) !
- Non, une forêt plantée ne dénature pas la forêt
Rien n’oblige à planter en ligne ou à produire ensuite à outrance, comme cela a pu être constaté dans le passé. Par ailleurs, rien n’interdit de planter plus serré pour éviter les dégâts potentiels liés au gibier et de faire ensuite une éclaircie « bois-énergie ». En outre, les plants permettent d’apporter de la qualité à la source à travers des variétés à base génétique élargie, sélectionnées et surtout testées.
Et leur plantation est souvent suivie de l’implantation d’essences d’accompagnement, d’où une augmentation de la biodiversité.
lundi 20 janvier 2014
Le bois français, ce trésor oublié
La France est riche d'une ressource sous-exploitée: le bois.
L'Etat s'est engagé à soutenir le développement de la filière, notamment dans la construction et l'énergie.
On ne cesse de se plaindre de ne pas avoir de ressources en matières premières, on en a une sous nos yeux et on la sous exploite". Cette ressource délaissée, c'est le bois.
Près d'un tiers du territoire national français est recouvert de forêt et la filière bois génère près de 450.000 emplois en France. La forêt française progresse tous les ans de l’équivalent de 50 000 terrains de football, selon le président de la République. Par ailleurs, la forêt reste une valeur sûre, son indicateur de prix a encore augmenté de 7,1% en 2008 pour un prix moyen brut à 5.380 euros par hectare.
6 milliards de déficit
Bien que la France dispose de la troisième forêt d'Europe, le pays affiche un déficit de 6 milliards d'euros pour l'ensemble de la filière en 2008. "On dépense 6 milliards d’euros pour aller chercher du bois et de l’ameublement chez les autres alors qu’on l’a, à portée de la main. C’est le deuxième poste de déficit commercial français, après celui de l’énergie. C’est un gâchis phénoménal," s'insurgeait le président de la République dans son discours sur la filière bois du 19 mai.
Autre anomalie, alors que "le potentiel forestier est extrêmement important, il y a seulement 60% de l’accroissement naturel annuel qui est prélevé chaque année. C'est-à-dire qu’il y a 40% qu’on peut prélever de plus en gardant notre patrimoine et qu’on ne prélève pas", expliquait alors le président de la République. De plus, la France a une consommation de bois dans la construction trois fois moindre que les Etats-Unis et cinq fois moindre que la Finlande ou le Japon, selon lui.
A l'heure du Grenelle de l'environnement, il était donc bien temps de s'occuper de la filière bois, d'en organiser une meilleure exploitation et de stimuler la demande française. "Nous nous réjouissons de l'engagement fort venu du président de la République. Nous en attendions un depuis des dizaines d'années", expliquait Dominique Juillot, président du Conseil Forêt Bois lors d'une conférence de presse le 26 mai. Le président de la République appuie ces annonces sur les propositions du rapport Puech.
L'association Conseil Forêt Bois, qui représente l'ensemble de la filière (exploitant forestier, scierie, commerce,…), se réjouit surtout de l'annonce de la multiplication par dix, dès 2010, du seuil minimum d'utilisation du bois dans les constructions neuves. Les collectivités pourraient servir d'effet de levier important. "L’Etat s’engagera à promouvoir la certification et l’emploi de bois certifié dans les constructions publiques, dès 2010".
DE L’URGENCE DE RÉINVESTIR LA FORÊT
Les professionnels de la filière bois tirent le signal d’alarme : la politique forestière actuellement en vigueur en France, favorable à la régénération naturelle, est d’ores et déjà insuffisante pour assurer, en volume et qualité, la ressource bois nécessaire aux besoins de l’industrie française.
Cette situation va s’amplifier dans les années à venir alors que, dans la foulée du Grenelle de l’environnement, les pouvoirs publics ont prévu d’accroître l’utilisation du bois à l’horizon 2020, notamment pour la construction et l’énergie.
Si l’Etat a bien perçu la sous-exploitation de la richesse bois en France, ce développement ne pourra se réaliser sans la mise en oeuvre d’une véritable politique de gestion de la forêt.
Or, malgré sa troisième place européenne en surface, la forêt française fait preuve actuellement d’une productivité médiocre et bénéficie d’investissements qui sont parmi les plus faibles du continent.
Ce désinvestissement dans son mode de gestion ne peut que contribuer à affaiblir encore un peu plus sa productivité et accentuer le déficit commercial de la filière bois.
Les essences de la forêt française, composée à 58 % de feuillus, ne sont effectivement pas toujours exploitables par le marché, notamment tout ce qui touche au bois d’oeuvre issu avant tout de résineux. Il devient donc urgent de mieux adapter l’offre à la demande en incitant à la plantation, là
notamment où cette méthode est incontournable : reboisement des espaces résineux actuels exploités en coupe rase, apport de qualité à la source dans certains espaces (taillis sous futaie, accrus naturels), nécessité d’adapter les essences aux changements climatiques (réchauffement et tempêtes).
L’avenir de la forêt française est en jeu. D’où l’importance de réinvestir cet espace à travers un véritable projet au sein duquel l’investissement productif aura toute sa place, et de permettre ainsi à la filière bois française d’avoir les moyens de ses ambitions.
HALTE À L’ABANDON DE LA FORÊT FRANÇAISE !
Le renoncement à une vraie stratégie forestière, intégrant la plantation, risque de mettre en péril la forêt française alors que la demande en bois va croissant. En n’investissant pas dans leurs forêts, en ne renouvelant pas les surfaces exploitées, certains propriétaires forestiers ne se comportent pas en gestionnaires avertis. Il est pourtant de leur responsabilité morale, économique et écologique, de reconstituer ce patrimoine lorsqu’ils en récoltent les fruits afin de le transmettre aux générations
futures. Mais la loi (le code Forestier) n’est souvent pas appliquée faute de contrôles et de personnel.
« Gérer une forêt, c’est d’abord traverser les générations : c’est recevoir en héritage un patrimoine et une stratégie élaborée par nos prédécesseurs. C’est surtout transmettre cette forêt aux générations futures, avec des perspectives et un potentiel préservé » - ONF.
« Une forêt gérée durablement permet, en même temps, d’assurer le renouvellement
de la forêt et de satisfaire les besoins des hommes. » France Bois Forêt.
Cette situation va s’amplifier dans les années à venir alors que, dans la foulée du Grenelle de l’environnement, les pouvoirs publics ont prévu d’accroître l’utilisation du bois à l’horizon 2020, notamment pour la construction et l’énergie.
Si l’Etat a bien perçu la sous-exploitation de la richesse bois en France, ce développement ne pourra se réaliser sans la mise en oeuvre d’une véritable politique de gestion de la forêt.
Or, malgré sa troisième place européenne en surface, la forêt française fait preuve actuellement d’une productivité médiocre et bénéficie d’investissements qui sont parmi les plus faibles du continent.
Ce désinvestissement dans son mode de gestion ne peut que contribuer à affaiblir encore un peu plus sa productivité et accentuer le déficit commercial de la filière bois.
Les essences de la forêt française, composée à 58 % de feuillus, ne sont effectivement pas toujours exploitables par le marché, notamment tout ce qui touche au bois d’oeuvre issu avant tout de résineux. Il devient donc urgent de mieux adapter l’offre à la demande en incitant à la plantation, là
notamment où cette méthode est incontournable : reboisement des espaces résineux actuels exploités en coupe rase, apport de qualité à la source dans certains espaces (taillis sous futaie, accrus naturels), nécessité d’adapter les essences aux changements climatiques (réchauffement et tempêtes).
L’avenir de la forêt française est en jeu. D’où l’importance de réinvestir cet espace à travers un véritable projet au sein duquel l’investissement productif aura toute sa place, et de permettre ainsi à la filière bois française d’avoir les moyens de ses ambitions.
HALTE À L’ABANDON DE LA FORÊT FRANÇAISE !
Le renoncement à une vraie stratégie forestière, intégrant la plantation, risque de mettre en péril la forêt française alors que la demande en bois va croissant. En n’investissant pas dans leurs forêts, en ne renouvelant pas les surfaces exploitées, certains propriétaires forestiers ne se comportent pas en gestionnaires avertis. Il est pourtant de leur responsabilité morale, économique et écologique, de reconstituer ce patrimoine lorsqu’ils en récoltent les fruits afin de le transmettre aux générations
futures. Mais la loi (le code Forestier) n’est souvent pas appliquée faute de contrôles et de personnel.
« Gérer une forêt, c’est d’abord traverser les générations : c’est recevoir en héritage un patrimoine et une stratégie élaborée par nos prédécesseurs. C’est surtout transmettre cette forêt aux générations futures, avec des perspectives et un potentiel préservé » - ONF.
« Une forêt gérée durablement permet, en même temps, d’assurer le renouvellement
de la forêt et de satisfaire les besoins des hommes. » France Bois Forêt.
jeudi 16 janvier 2014
un article de Pierre Rabhi
citation
" Ne pouvant produire sans épuiser, détruire et polluer, le modèle dominant contient en fait les germes de sa propre destruction et nécessité d'urgence des alternatives fondées sur la dynamique du Vivant ".
Pierre Rabhi
Peut-on changer ce monde ?
Lettre ouverte parue à l'occasion du rendez-vous des 15 et 16 septembre dernier à l’Espace de la Grande Arche à Paris La Défense autour de l’engagement "Pour une éthique globale", en faveur des principes d’équité et de non-violence.
Nous sommes un certain nombre à penser que les valeurs fondatrices de nos civilisations sont cycliquement remises en cause.
Nous savons que les idéaux qui accompagnent les grandes épopées humaines ont besoin de se renouveler pour s’adapter à l’esprit des Temps et aux besoins des générations qui se succèdent sur la Terre.
L’humanité est-elle prête à accueillir une transformation de la conscience aussi radicale et profonde que celle qui lui permettrait de s’ouvrir à la splendeur du monde, à la manière d’un bourgeon qui explose au printemps pour faire apparaître la lumière de la fleur, prémisse de l’accomplissement du fruit ?
"L’éventualité d’une telle
transformation constitue l’essentiel du message des enseignements des
grands sages de l’histoire humaine : Bouddha, Jésus et d’autres figures
emblématiques sont les premières fleurs de l’humanité. Ce sont les
précurseurs des fleurs précoces, rares et précieuses et leurs messages
respectifs ont été largement incompris et souvent déformés, car une
floraison généralisée n’était pas encore possible à leur époque…" Eckhart Tolle
L’humanité est-elle prête aujourd’hui, plus qu’elle ne l’était hier, à ce formidable changement intérieur qui prédispose à tous les changements possibles pour l’extérieur ? Nous sommes une "grande minorité" à le croire et à le démontrer. Toutes les résistances populaires des indignés face à l’imposture de la sphère financière, les innovations sociales en cours et les manifestations de la société civile pour instituer davantage de justice, davantage de solidarité, davantage de partage et de fraternité ne sont-elles pas les signes avant-coureurs de la mutation attendue ?
Toutes les initiatives citoyennes : "Resto du cœur", Jardins de Cocagne, économie solidaire, commerce équitable, AMAP (association pour le maintien des agricultures paysannes), Terres de Lien, Médecins sans Frontières et combien d’autres mouvements bénévoles de protection de l’environnement et d’actions caritatives, n’en sont-elles pas les manifestations exemplaires ?
Elles suscitent l’adhésion spontanée et désintéressée de tant de jeunes aujourd’hui, parce qu’ils sont plus préoccupés d’entraide, de solidarité et de coopération que de carrières, de compétitions ou de profits stériles…
Tous ces indicateurs du changement sont sous nos yeux, aussi incontournables et irrépressibles que la métamorphose de la chenille en papillon.
Le best-seller du Vénérable Thich Nhat Hanh, "Ce monde est tout ce que nous avons", est une invitation à relier l’écologie et la spiritualité, comme deux notions indissociables de l’énergie du "Sacré". Nous devons changer ce monde : nous changer nous-mêmes pour le rendre plus juste, plus sûr et plus durable pour les multiples espèces qui en ont besoin avec nous… et après nous, et surtout ne pas laisser faire l’insupportable discrimination économique et sociale qui dégrade la personne humaine et qui compromet toute possibilité de vivre en paix sur cette terre. N’est-ce pas le plus beau et le plus grand des enjeux que nous pouvons relayer sur la terre entière avec les modes de communications modernes dont nous disposons afin de susciter cet immense élan vers un idéal commun : Protéger la vie et les ressources sur cette belle et unique planète en commençant par célébrer en nous les valeurs sacrées de la spiritualité et de la pleine conscience.
N’éludons pas nos responsabilités individuelles et collectives dans la situation de ce monde en surgissement. Apprenons à vivre ensemble et à incarner ce message de paix pour entrer dans la liberté.
Lettre ouverte co-signée par : - Docteur Christophe André, médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, écrivain - Philippe Desbrosses, agriculteur, docteur en Sciences de l’Environnement, co-fondateur d’Intelligence Verte et des principaux mouvements d’Agriculture Biologique. - Marc Luyckx Ghisi, théologien, mathématicien, philosophe, ancien conseiller spécial à la présidence de la Commission Européenne. - Edgar Morin, sociologue, philosophe, auteur de nombreux ouvrages de référence. - Docteur Hanh Nguyen Ngoc, médecin acupuncteur, enseignante du Dharma, présidente de l’association Pour les Enfants du Vietnam. - Jean-Marie Pelt, botaniste, agrégé de pharmacie, écrivain, homme de radio. - Patrick Viveret, philosophe, magistrat honoraire à la Cour des Comptes de Paris. - Pierre Rabhi, agriculteur, philosophe, essayiste auteur de "La Sobriété heureuse".
"Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine." Pierre Rabhi
http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php?post/2012/09/21/Peut-on-changer-ce-monde
L’humanité est-elle prête aujourd’hui, plus qu’elle ne l’était hier, à ce formidable changement intérieur qui prédispose à tous les changements possibles pour l’extérieur ? Nous sommes une "grande minorité" à le croire et à le démontrer. Toutes les résistances populaires des indignés face à l’imposture de la sphère financière, les innovations sociales en cours et les manifestations de la société civile pour instituer davantage de justice, davantage de solidarité, davantage de partage et de fraternité ne sont-elles pas les signes avant-coureurs de la mutation attendue ?
Toutes les initiatives citoyennes : "Resto du cœur", Jardins de Cocagne, économie solidaire, commerce équitable, AMAP (association pour le maintien des agricultures paysannes), Terres de Lien, Médecins sans Frontières et combien d’autres mouvements bénévoles de protection de l’environnement et d’actions caritatives, n’en sont-elles pas les manifestations exemplaires ?
Elles suscitent l’adhésion spontanée et désintéressée de tant de jeunes aujourd’hui, parce qu’ils sont plus préoccupés d’entraide, de solidarité et de coopération que de carrières, de compétitions ou de profits stériles…
Tous ces indicateurs du changement sont sous nos yeux, aussi incontournables et irrépressibles que la métamorphose de la chenille en papillon.
Le best-seller du Vénérable Thich Nhat Hanh, "Ce monde est tout ce que nous avons", est une invitation à relier l’écologie et la spiritualité, comme deux notions indissociables de l’énergie du "Sacré". Nous devons changer ce monde : nous changer nous-mêmes pour le rendre plus juste, plus sûr et plus durable pour les multiples espèces qui en ont besoin avec nous… et après nous, et surtout ne pas laisser faire l’insupportable discrimination économique et sociale qui dégrade la personne humaine et qui compromet toute possibilité de vivre en paix sur cette terre. N’est-ce pas le plus beau et le plus grand des enjeux que nous pouvons relayer sur la terre entière avec les modes de communications modernes dont nous disposons afin de susciter cet immense élan vers un idéal commun : Protéger la vie et les ressources sur cette belle et unique planète en commençant par célébrer en nous les valeurs sacrées de la spiritualité et de la pleine conscience.
N’éludons pas nos responsabilités individuelles et collectives dans la situation de ce monde en surgissement. Apprenons à vivre ensemble et à incarner ce message de paix pour entrer dans la liberté.
Lettre ouverte co-signée par : - Docteur Christophe André, médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, écrivain - Philippe Desbrosses, agriculteur, docteur en Sciences de l’Environnement, co-fondateur d’Intelligence Verte et des principaux mouvements d’Agriculture Biologique. - Marc Luyckx Ghisi, théologien, mathématicien, philosophe, ancien conseiller spécial à la présidence de la Commission Européenne. - Edgar Morin, sociologue, philosophe, auteur de nombreux ouvrages de référence. - Docteur Hanh Nguyen Ngoc, médecin acupuncteur, enseignante du Dharma, présidente de l’association Pour les Enfants du Vietnam. - Jean-Marie Pelt, botaniste, agrégé de pharmacie, écrivain, homme de radio. - Patrick Viveret, philosophe, magistrat honoraire à la Cour des Comptes de Paris. - Pierre Rabhi, agriculteur, philosophe, essayiste auteur de "La Sobriété heureuse".
"Désormais, la plus haute, la plus belle performance que devra réaliser l’humanité sera de répondre à ses besoins vitaux avec les moyens les plus simples et les plus sains. Cultiver son jardin ou s’adonner à n’importe quelle activité créatrice d’autonomie sera considéré comme un acte politique, un acte de légitime résistance à la dépendance et à l’asservissement de la personne humaine." Pierre Rabhi
http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php?post/2012/09/21/Peut-on-changer-ce-monde
lundi 13 janvier 2014
Jeudi 5 Décembre 2013: journée Mondiale des Sols
En attendant 2015 qui sera l'année Internationale des Sols, ce Jeudi avait lieu à l'auditorium de la Société Nationale d'Horticulture un colloque pour la journée mondiale des sols organisé par l'Association Française pour l'étude des sols sous l'égide de la FAO (organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) et accueilli par Natureparif.
Un petit résumé partiel de la journée car j'ai dû partir avant la fin.
Les sols sont nos plus précieuses ressources, ignorées, dégradées, exploitées, polluées.
Un sol est constitué d'éléments minéraux et de matières organiques. Il se crée lentement à partir de la roche mère et de matières organiques d'origine animale ou végétale. Son épaisseur dans nos contrées est d'environ un mètre avec une croissance d'environ 10 cm en 2000 ans.
Les sols stockent du carbone en grandes quantités, on estime que pour les
premiers 30 cm cela correspond à :
Les tendances sont à la baisse et il faut tout faire pour éviter ce "déstockage", d'autant plus que l'agriculture traditionnelle par les moyens utilisés pour la fertilisation "relâche" du protoxyde d'azote (16% des émissions de gaz à effet de serre en France) en quantité non négligeable (environ 72% de ces émissions).
Le sol pour ceux qui l'utilisent ou le cultivent est généralement considéré comme une simple surface et non pas comme un élément vivant. Or celui-ci est "normalement" bien vivant et comprend une biodiversité tout simplement incroyable en abritant plus de 25 % des espèces animales et végétales connues.
Les sols sont en danger partout dans le monde pour différentes raisons :
. Imperméabilisation (entrepôts, parking, urbanisation, surfaces commerciales, aéroports…), en France 27m² chaque seconde, en Ile de France 21% des surfaces.
Or les sols nous procurent de grands services:
Tous les outils permettant d'analyser et de quantifier les problèmes existent, les bases de données également, il existe de nombreux projets européens (23 entre 2010 et 2014), L'INRA travaille sur tous ces sujets mais rien ne se passe, on attend.
Une directive européenne Sols attend toujours depuis 2008 puisque bien que 22 membres sur 27 à l'époque y étaient favorables, la majorité qualifiée n'a pu être atteinte puisque la France s'y est opposée (Paris était opposée au recensement systématique des sites potentiellement pollués et a même ensuite néanmoins rejeté une proposition qui visait à supprimer le caractère systématique du recensement). La vraie raison semble être le nombre très important de site Basol (1)"orphelins" dont les coûts de dépollution seraient à la charge de l'Etat.
Pourtant il devient urgent que nos décideurs se décident, les mesures à prendre coûteraient sûrement très cher mais personne ne veut effectuer le calcul de la non action (les dégradations qui continuent pendant que l'on attend et leurs conséquences..).
On enseigne maintenant le sol et sa composition aux élèves de 6ème, à quand des formations pour nos élus ?
Pour aller plus loin :
Une petite vidéo en français très pédagogique: http://vimeo.com/54012605
http://www.afes.fr/
http://eusoils.jrc.ec.europa.eu/library/maps/Biodiversity_Atlas/French.html
(avec un lien pour télécharger l'Atlas européen de la biodiversité des sols)
http://www.fao.org/docrep/003/v4830f/v4830f06.htm
http://www.gissol.fr/index.php
http://www.gessol.fr/
Un petit résumé partiel de la journée car j'ai dû partir avant la fin.
Les sols sont nos plus précieuses ressources, ignorées, dégradées, exploitées, polluées.
Un sol est constitué d'éléments minéraux et de matières organiques. Il se crée lentement à partir de la roche mère et de matières organiques d'origine animale ou végétale. Son épaisseur dans nos contrées est d'environ un mètre avec une croissance d'environ 10 cm en 2000 ans.
Les sols stockent du carbone en grandes quantités, on estime que pour les
premiers 30 cm cela correspond à :
- 35 Tonnes /ha pour la vigne
- 50T/ha pour les cultures traditionnelles
- 80 T/ha pour les prairies
- 80 T/ha pour les forêts.
Les tendances sont à la baisse et il faut tout faire pour éviter ce "déstockage", d'autant plus que l'agriculture traditionnelle par les moyens utilisés pour la fertilisation "relâche" du protoxyde d'azote (16% des émissions de gaz à effet de serre en France) en quantité non négligeable (environ 72% de ces émissions).
Le sol pour ceux qui l'utilisent ou le cultivent est généralement considéré comme une simple surface et non pas comme un élément vivant. Or celui-ci est "normalement" bien vivant et comprend une biodiversité tout simplement incroyable en abritant plus de 25 % des espèces animales et végétales connues.
Les sols sont en danger partout dans le monde pour différentes raisons :
- Erosion (lorsqu'elle est plus rapide que la génération)
- Pollution (industrielle ou agricole)
. Imperméabilisation (entrepôts, parking, urbanisation, surfaces commerciales, aéroports…), en France 27m² chaque seconde, en Ile de France 21% des surfaces.
- Disparition de la biodiversité
- Acidification
- Tassement
- Exploitation de carrières (car même lorsqu'il y a "restauration" le milieu rapporté est hétérogène et n'a aucun rapport avec le sol d'origine)
- Agriculture intensive.
Or les sols nous procurent de grands services:
- Ils nous nourrissent
- Ils participent de manière fondamentale au cycle de l'eau en évitant les ruissellements.
- Ils filtrent et purifient les eaux
- Ils participent à la composition de l'atmosphère en stockant et en relâchant des gaz à effet de serre
Tous les outils permettant d'analyser et de quantifier les problèmes existent, les bases de données également, il existe de nombreux projets européens (23 entre 2010 et 2014), L'INRA travaille sur tous ces sujets mais rien ne se passe, on attend.
Une directive européenne Sols attend toujours depuis 2008 puisque bien que 22 membres sur 27 à l'époque y étaient favorables, la majorité qualifiée n'a pu être atteinte puisque la France s'y est opposée (Paris était opposée au recensement systématique des sites potentiellement pollués et a même ensuite néanmoins rejeté une proposition qui visait à supprimer le caractère systématique du recensement). La vraie raison semble être le nombre très important de site Basol (1)"orphelins" dont les coûts de dépollution seraient à la charge de l'Etat.
Pourtant il devient urgent que nos décideurs se décident, les mesures à prendre coûteraient sûrement très cher mais personne ne veut effectuer le calcul de la non action (les dégradations qui continuent pendant que l'on attend et leurs conséquences..).
On enseigne maintenant le sol et sa composition aux élèves de 6ème, à quand des formations pour nos élus ?
Pour aller plus loin :
Une petite vidéo en français très pédagogique: http://vimeo.com/54012605
http://www.afes.fr/
http://eusoils.jrc.ec.europa.eu/library/maps/Biodiversity_Atlas/French.html
(avec un lien pour télécharger l'Atlas européen de la biodiversité des sols)
http://www.fao.org/docrep/003/v4830f/v4830f06.htm
http://www.gissol.fr/index.php
http://www.gessol.fr/
lundi 6 janvier 2014
Pourquoi une mobilisation citoyenne contre le projet d’exploitation de carrière dans la forêt de Courcelles ?
Pourquoi une mobilisation citoyenne contre le projet d’exploitation de carrière dans la forêt de Courcelles ?
Pourquoi les intérêts financiers primeraient sur les intérêts de la population ?
la population concernée par les nuisances avérées de l’exploitation d’une carrière à ciel ouvert au beau milieu d’une nature calme, riche et protégée, peut et doit faire valoir ses droits à la parole, organiser et manifester son opposition. C’est ce qui se passe dans le village de La Fontaine St martin depuis l’annonce d’un projet d’exploitation d’une carrière de sable au cœur de la Forêt de Courcelles en Mars 2013, par le biais d’un arrêté indiquant le début d’une enquête publique. Enquête publique, pour qui, pour quoi, pourquoi nous ?
Des inquiétudes et questionnements suite à ce projet d’implantation d’une carrière de sable limitrophe à plusieurs communes ont été largement présentés au commissaire enquêteur, qui a rendu un avis favorable après l’enquête publique, malgré la mobilisation importante de la population contre ce projet, qui a fourni des arguments concrets et solides (plus de 111 dépositions contre, 600 pages de dossiers de contre argumentation, pétition de plus de 800 signatures).
Il résulte de notre dossier remis lors de l’enquête publique que l’ensemble des insuffisances, omissions, erreurs substantielles des dossiers de la société Orbello que nous avons pointées ont pour effet :
Précisément, la société Orbello granulats, sur la commune de Courcelles La Forêt, a déposé un dossier pour exploiter un site se trouvant aux confins de cette commune, sur la limite cadastrale avec La Fontaine St martin et Mezeray, qui subiraient toutes les nuisances d’un tel site, sans jamais avoir contacté les riverains, et ce, depuis les prémices du dossier en 2008.
Deux autres sujets récents illustrent sur notre territoire les problèmes qu’engendre la non consultation des citoyens pour des projets d’envergure, impliquant leurs vies et leur environnement (comme beaucoup ailleurs, malheureusement) : le ramassage des ordures ménagères et celui des éoliennes entre La Fontaine St Martin et St Jean de La Motte. Pourquoi la population est ignorée dans la réflexion et les prises de décision? Où sont la transparence et l’équité ?
Rappelons que l’activité d’exploitation de carrières est soumise à la TGAP, Taxe Générale sur les Activités Polluantes, à raison de 0,20 € par tonne extraite, ce qui valide le fait que cette industrie génère de réelles nuisances.
De plus, c’est bien une décharge de déchets (du BTP) qui prendrait la place (sur 50 ha) d’un sol forestier sain et riche, jouant le rôle essentiel de filtre pour l’eau et la nappe phréatique et de la forêt, rôle de captage du CO2 et habitat de nombreuses espèces floristiques et faunistiques. (On apprend par exemple Dans la circulaire du 22 août 2011 relative à la définition des déchets inertes pour l’industrie des carrières que des déchets pollués « faiblement » avec de l’Arsenic, du Cadmium, du Cobalt, du Chrome, du Cuivre, du Mercure, du Nickel, du Plomb, du Zinc… peuvent être déversés dans ces trous de carrières).
C’est bien tout un écosystème remarquable de la forêt de Courcelles qui est menacé, comme la population riveraine du site par un trafic routier accru (90 passages de camions supplémentaires annoncés sur notre commune) et le risque d’incendie.
Or, à l’évidence, l’activité générée par la carrière (bruit, poussière, vibrations, risque de pollution, hydrocarbures, déchets du BTP, départ de feux en zone rouge dans une forêt, manipulation de produits inflammables, hydrocarbures, cigarettes du personnel et tout venant lié à l’activité d’une carrière dans une forêt de pins) au milieu d’un habitat important et dispersé, augmentation du trafic routier sur des routes déjà dangereuses, auraient des effets désastreux sur la forêt, les cours d’eau, les étangs, les puits, la faune et la flore remarquables et protégées au niveau national et européen ( Lucine, papillon unique en Sarthe, amphibiens, grenouille agile, triton marbré, oiseaux, pouillot siffleur, bouvreuil pivoine), et induiraient un risque majeur pour la population riveraine de la forêt.
Les différents événements organisés par l’association Non à la Carrière de Courcelles La Forêt depuis (distribution de tracts sur le rond point du chêne vert fin juin avec l’aide des éléphants du cirque Arlette Gruss, manifestation bio de Pontvallain, marché bio de Malicorne cet été, courriers réguliers envoyés à des personnalités, ministres et préfecture) avaient pour objectif principal d’alerter et d’informer sur les risques induits par ce projet sur un site forestier particulièrement beau et rare en Sarthe, doté d’une biodiversité riche, et dont l’avenir est fortement compromis.
L’image et la tranquillité de notre village sont en sursis, son patrimoine culturel (musée Louis Simon), historique (château, couvent, fontaine…) et forestier. Précisément, le patrimoine forestier est un bien commun qui devrait être embelli pour les générations futures, plutôt que détruit sur l’autel du profit immédiat. Les bulldozers, camions et autres engins sont aux aguets, prêts à avaler le sol, la faune, la flore et la tranquillité des habitants riverains de la forêt de Courcelles.
Pourquoi les intérêts financiers primeraient sur les intérêts de la population ?
la population concernée par les nuisances avérées de l’exploitation d’une carrière à ciel ouvert au beau milieu d’une nature calme, riche et protégée, peut et doit faire valoir ses droits à la parole, organiser et manifester son opposition. C’est ce qui se passe dans le village de La Fontaine St martin depuis l’annonce d’un projet d’exploitation d’une carrière de sable au cœur de la Forêt de Courcelles en Mars 2013, par le biais d’un arrêté indiquant le début d’une enquête publique. Enquête publique, pour qui, pour quoi, pourquoi nous ?
Des inquiétudes et questionnements suite à ce projet d’implantation d’une carrière de sable limitrophe à plusieurs communes ont été largement présentés au commissaire enquêteur, qui a rendu un avis favorable après l’enquête publique, malgré la mobilisation importante de la population contre ce projet, qui a fourni des arguments concrets et solides (plus de 111 dépositions contre, 600 pages de dossiers de contre argumentation, pétition de plus de 800 signatures).
Il résulte de notre dossier remis lors de l’enquête publique que l’ensemble des insuffisances, omissions, erreurs substantielles des dossiers de la société Orbello que nous avons pointées ont pour effet :
- de ne pas permettre une information sincère et complète du public ;
- de minimiser les impacts du projet sur l’environnement et notre qualité de vie.
- D’ignorer la mise en danger de la population par l’augmentation significative du trafic routier et d’une exploitation industrielle dans une zone rouge à très haut risque d’incendie et zone sismique.
- d’ignorer les contraintes environnementales et de gestion concernant une forêt gérée durablement et labellisée PEFC, rendant de grands services à la collectivité, alors que le sable n’est pas une ressource durable.
Précisément, la société Orbello granulats, sur la commune de Courcelles La Forêt, a déposé un dossier pour exploiter un site se trouvant aux confins de cette commune, sur la limite cadastrale avec La Fontaine St martin et Mezeray, qui subiraient toutes les nuisances d’un tel site, sans jamais avoir contacté les riverains, et ce, depuis les prémices du dossier en 2008.
Deux autres sujets récents illustrent sur notre territoire les problèmes qu’engendre la non consultation des citoyens pour des projets d’envergure, impliquant leurs vies et leur environnement (comme beaucoup ailleurs, malheureusement) : le ramassage des ordures ménagères et celui des éoliennes entre La Fontaine St Martin et St Jean de La Motte. Pourquoi la population est ignorée dans la réflexion et les prises de décision? Où sont la transparence et l’équité ?
Rappelons que l’activité d’exploitation de carrières est soumise à la TGAP, Taxe Générale sur les Activités Polluantes, à raison de 0,20 € par tonne extraite, ce qui valide le fait que cette industrie génère de réelles nuisances.
De plus, c’est bien une décharge de déchets (du BTP) qui prendrait la place (sur 50 ha) d’un sol forestier sain et riche, jouant le rôle essentiel de filtre pour l’eau et la nappe phréatique et de la forêt, rôle de captage du CO2 et habitat de nombreuses espèces floristiques et faunistiques. (On apprend par exemple Dans la circulaire du 22 août 2011 relative à la définition des déchets inertes pour l’industrie des carrières que des déchets pollués « faiblement » avec de l’Arsenic, du Cadmium, du Cobalt, du Chrome, du Cuivre, du Mercure, du Nickel, du Plomb, du Zinc… peuvent être déversés dans ces trous de carrières).
C’est bien tout un écosystème remarquable de la forêt de Courcelles qui est menacé, comme la population riveraine du site par un trafic routier accru (90 passages de camions supplémentaires annoncés sur notre commune) et le risque d’incendie.
Or, à l’évidence, l’activité générée par la carrière (bruit, poussière, vibrations, risque de pollution, hydrocarbures, déchets du BTP, départ de feux en zone rouge dans une forêt, manipulation de produits inflammables, hydrocarbures, cigarettes du personnel et tout venant lié à l’activité d’une carrière dans une forêt de pins) au milieu d’un habitat important et dispersé, augmentation du trafic routier sur des routes déjà dangereuses, auraient des effets désastreux sur la forêt, les cours d’eau, les étangs, les puits, la faune et la flore remarquables et protégées au niveau national et européen ( Lucine, papillon unique en Sarthe, amphibiens, grenouille agile, triton marbré, oiseaux, pouillot siffleur, bouvreuil pivoine), et induiraient un risque majeur pour la population riveraine de la forêt.
Les différents événements organisés par l’association Non à la Carrière de Courcelles La Forêt depuis (distribution de tracts sur le rond point du chêne vert fin juin avec l’aide des éléphants du cirque Arlette Gruss, manifestation bio de Pontvallain, marché bio de Malicorne cet été, courriers réguliers envoyés à des personnalités, ministres et préfecture) avaient pour objectif principal d’alerter et d’informer sur les risques induits par ce projet sur un site forestier particulièrement beau et rare en Sarthe, doté d’une biodiversité riche, et dont l’avenir est fortement compromis.
L’image et la tranquillité de notre village sont en sursis, son patrimoine culturel (musée Louis Simon), historique (château, couvent, fontaine…) et forestier. Précisément, le patrimoine forestier est un bien commun qui devrait être embelli pour les générations futures, plutôt que détruit sur l’autel du profit immédiat. Les bulldozers, camions et autres engins sont aux aguets, prêts à avaler le sol, la faune, la flore et la tranquillité des habitants riverains de la forêt de Courcelles.
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