Voici un article paru dans le trimestriel Alterséchos (septembre 2011, n°26). L'auteur examine,à partir de la position du philosophe Henry David Thoreau, et jusqu'aux trajectoires de Gandhi,de Martin Luther King et de Nelson Mandela, quels sont les choix qui se posent à l'individu face à l'Etat, et comment on peut agir en toute responsabilité pour ne pas devenir l'agent d'un ordre injuste.
« L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte » : c'est ce qu'écrivait Henry David Thoreau (1817-1862) dans son livre La désobéissance civile (1849). Thoreau a été mis en prison pour avoir refusé de payer ses impôts, dans la mesure où il considérait que ceux-ci servaient à financer des actions profondément injustes que menaient alors les Etats-Unis : la politique esclavagiste et la guerre contre le
Mexique.
En effet, pour le philosophe américain, l'homme ne saurait obéir à autre chose qu'à ce que lui a décidé de faire ou de ne pas faire, cela sous son entière et unique responsabilité. Et l'Etat, en tant que tel, est par nature profondément liberticide. Selon certains commentateurs, l'Etat de droit est, pour Thoreau, un oxymore – cette figure de style qui consiste à placer l'un après l'autre deux mots parfaitement contradictoires, à l'exemple du « merveilleux malheur » de Boris Cyrulnik ou de l'« obscure clarté » de Pierre Corneille).
Au-delà de cette rhétorique qui ne manque certainement pas d'intérêt, il apparaît que la question de la désobéissance civile se pose dans la situation de refus opposé à un ordre injuste, considéré hostile à la reconnaissance et au vécu des droits fondamentaux du citoyen et responsable d'un lien social dégradé et de l'injustice sociale.
Ce refus, qui ne devient concevable que dans la mesure où la capacité de s'opposer, en quelque situation, à l'ordre manifestement illégal ou illégitime, et en tous cas injuste, est le fruit de la pensée et d'une volonté construite. Il est de nature profondément politique, puisqu'il s'inscrit dans le cadre de l'organisation sociale et la vie de la cité. Ainsi que l'écrivait le grand philosophe allemand Habermas, « la désobéissance civile inclut des actes illégaux, généralement dus à leurs auteurs collectifs, définis à la fois par leur caractère public et symbolique, et par le fait des principes, actes qui comportent, en premier lieu, des moyens de protestations non violents, et qui appellent à la capacité de raisonner et au sens de la justice de peuple. » Dès lors, la caractéristique fondamentale de cette attitude de refus est la non-violence, puisque le « désobeisseur » décide en toute conscience de refuser d'exécuter l'ordre qui émane de l'autorité contestée, et met en œuvre sa décision en la portant à la connaissance de tous.
Conscience sociale et action dans la durée
La non-violence est un choix politique destiné à soutenir une action tendant à s'opposer à l'ordre établi, jugé injuste ou dictatorial, avec les moyens pacifiques, excluant toute atteinte aux biens et aux personnes. Ce choix suppose une conscience sociale et politique élevée et une détermination d'agir dans la durée. Il est évident que cela n'est pas toujours possible et requiert parfois des conditions extrêmement difficiles à réunir.
Que faire face à l'ordre injuste ? Certainement désobéir. Mais il est peu probable que l'autorité à laquelle on désobéit accepte une telle attitude. C'est l'intensité et la nature de la réaction de celui auquel il est désobéi qui dessine la non-violence ou la violence du désobéisseur. C'est en effet la violence symbolique – ou parfaitement consistante – manifestée par celui-là même qui est l'unique détenteur de la violence légitime destinée à la mise en œuvre consentie ou imposée de la loi – l'Etat –, qui maîtrise la partition, répartit les rôles et finalement décide de la violence ou de la non-violence du désobéisseur. Il apparaît que violence et non-violence ne sont pas dans une relation d'opposition ou d'antinomie mais de « continuité temporelle », toute la question étant de savoir comment s'opposer à l'ordre injuste. Quelle est l'attitude la plus efficace, la plus adéquate, pour faire entendre une voix par celui qui, généralement, dans un archaïsme immature
et un autisme infantile, ne comprend que la sienne ?
Ainsi, dans la perspective retenue, la désobéissance à l'autorité est l'objectif poursuivi par la violence et la non-violence, qui en aucune façon ne s'opposent mais, au contraire, dessinent la démarche considérée la plus respectueuse de l'homme et de ce qui fonde la vie sociale, et/ou la plus efficiente pour parvenir à la contestation et au rejet de l'ordre fondé sur l'injustice sociale.
Droit à l'insurrection
Outre Thoreau, Il est indispensable d'évoquer Ghandi, Martin Luther King et Nelson Mandela, apôtres de la non-violence mais tous confrontés aux relations non contradictoires et sismiques à la fois de la non-violence et de la violence, car c'est à partir de l'acte de désobéissance que l'on peut appréhender le séisme annoncé. Thoreau a inspiré Ghandi le marcheur du sel, lequel a accompagné le pasteur américain qui a « fait un rêve », Madiba l'icône universelle (Mandela, Ndrl), d'autres encore, lesquels n'ont cessé de s'interroger sur les moyens – tous les moyens, parmi lesquels la non-violence – pour s'opposer à l'ordre manifestement injuste, qu'il soit colonial, raciste, dictatorial...
Au demeurant, il faut rappeler que le droit de résistance à l'oppression, conséquence immédiate de la désobéissance civile, est l'un des droits naturels fondamentaux reconnus par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, et que la constitution « montagnarde » de 1793, jamais appliquée, indiquait dans son dernier article : « Quand le gouvernement viole les droits fondamentaux du peuple, l'insurrection est, pour le peuple, ou pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Il est intéressant de noter que le premier projet de constitution de 1946, rejeté par référendum, faisait référence à ce texte. Dommage...
Ainsi, désobéissance civile, résistance, violence et/ou non-violence... constituent la tragique et salvatrice réponse à l'ordre injuste, dont la caractéristique première est l'incapacité absolue et semble-t-il irrémédiable de comprendre le message – parfois le cri de douleur – du désobéisseur.
Moncef Benouniche,
citoyen démocrate de nationalité française et algérienne
(le titre et les intertitres sont de la rédaction de La Lettre du Larzac)
jeudi 28 novembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
Vent debout contre le projet éolien
Sur la carte , les eoliennes sont les ronds rouges et sont sur les bords des chemins de randonnées de Saint de la motte.
Description du projet : A l’ origine, 6 éoliennes étaient prévu d’être installées. L’intervention
de naturalistes, à conduit, à annuler l’installation de l’une d’entre elle. Aujourd’hui, le projet
est donc d’installer 5 éoliennes. Quatre seront installées sur le territoire de St Jean de La
Motte et une sur celui de La Fontaine St Martin.
Celle-ci, sera située près de la ferme de Mr Ouvrard. (Distance règlementaire d’implantation
à respecter : Rayon de 500 mètres d’une habitation). Elle sera distante (environ) de1300
mètres du lieu-dit Les Bégros, de 800 mètres du lieu-dit La Brosse, de 850 du lieu-dit Les
Champs et de 600 mètres du lieu-dit Le Chêne Notre Dame. Par ailleurs cette éolienne sera
la plus proche de la RD 338 à une distance de 310 mètres.
L’implantation : Elle consiste en une pose sur un socle de béton, de 15 à 20 mètres de
diamètres et de 2 à 2,5 mètres de profondeur, selon la hauteur de l’éolienne. Compte tenu
de l’impact du couloir aérien, la hauteur de l’éolienne sera plafonnée à 150 mètres, en bout
de pale positionné verticalement. La hauteur de la nacelle sera d’environ 90 mètres.
En bref, encore un projet sans aucune concertation avec les riverains et ou l'issu de l'enquete publique est plus que certain!!!
le site de l'asso : Patrimotte
la petition : Non au parc éolien à St Jean de la Motte
article : http://www.lecourrier-lecho.fr/2013/11/24/vent-debout-contre-le-projet-eolien/
Le projet éolien sur la commune de Saint-Jean-de-la-Motte suit son cours. Un permis de construire a été délivré pour que la société porteuse, VSB Énergies Nouvelles, puisse implanter un mât de mesure. L’entreprise a tenu une réunion d’information jeudi dernier en mairie. Une enquête d’utilité publique sera ensuite lancée.
Un projet qui ne fait cependant pas que des heureux. Sophie Allioux habite avec sa famille à 500 mètres du site retenu au lieu dit La Touche. « J’ai eu connaissance du projet il y a trois mois. Avec d’autres riverains, nous avons créé l’association Patrimotte pour nous opposer. Ça va gâcher le paysage, la forêt. Quand vous vous promenez sur les chemins de randonnée, ce n’est pas pour voir des éoliennes ou une usine ».
Elle fait part de ses craintes en termes de nuisances sonores : « ce n’est pas un bruit extrêmement fort mais il est continu ». D’incidences économiques : « on n’a plus la garantie de la valeur de la maison ». Et environnementales : « la pression des pales fait exploser les poumons des chauves-souris, il y en a beaucoup sur la zone, c’est un délit de les tuer, c’est une espèce extrêmement protégée. Et il faut de l’électricité complémentaire pour l’éolienne vu que ça ne tourne pas tout le temps ».
L’association n’exclut a priori pas un recours en justice en temps voulu.
lundi 25 novembre 2013
L'hiver est là, aidez- nous !
Un petit clin d'oeil à nos amis de la LPO
Comme chaque année à la même période, certains oiseaux rejoignent nos parcs et jardins. Les petits passereaux et autres merles prennent possession des lieux pour quelques mois. Mais au fait, pour quelles raisons s'approchent-ils si près des habitations alors que les chats et parfois les hommes ne sont Un garde-manger involontaire
Parmi les espèces les plus populaires, le rouge-gorge est un oiseau qui ne craint pas la présence des bipèdes. Pouvant se poser sur le rebord d'une fenêtre, voire sur le pas de la porte de votre maison, ce petit oiseau aux allures fières en devient même effronté. Il faut dire qu'il est depuis bien longtemps le
fidèle compagnon des jardiniers. Il suffit que vous arrachiez un peu d'herbes ou que vous retourniez un peu de terre pour que le rouge-gorge profite de vos activités pour se saisir des petits insectes que vous avez bien involontairement mis au jour pour son plus grand bonheur.
D'autre part, bien souvent après chaque repas, vous vous débarassez des miettes de pain en les jetant par la fenêtre. C'est cette fois le pinson des arbres qui va se charger de faire le ménage. Les moineaux domestiques, également friands de vos restes, s'aventurent rarement trop près de votre maison. Plus
farouches, ils préfèrent garder distance, peut-être par manque de confiance.
Certains jardins sont davantage peuplés d'oiseaux que d'autres. La raison est généralement liée à la nourriture que les volatiles trouvent à tel endroit. Et comme de s'alimenter est plus difficile en période hivernale, mésanges, moineaux, verdiers et autres passereaux vont là où il y a à manger. Pour dire vrai, les oiseaux se réunissent surtout dans les jardins où graines et boules de graisse sont mises à leur disposition.
Compte tenu des conditions difficiles dues aux basses températures et au manque de nourriture dans les milieux naturels, il est recommandé d'apporter une aide alimentaire aux oiseaux dès l'apparition des premières gelées. Des sacs de graines variées sont en vente dans les animaleries ou les grandes surfaces, ainsi que des boules de graisse. Sont aussi vendues des mangeoires adaptées, mais pour éviter des frais, il vous est possible de les fabriquer vous-Dans tous les cas, en nourissant les oiseaux du ciel, vous ferez une bonne action pour leur permettre de passer l'hiver sereinement et vous profitrez aussi d'un spectacle très agréable, qui plus est, presque gratuit...
Comme chaque année à la même période, certains oiseaux rejoignent nos parcs et jardins. Les petits passereaux et autres merles prennent possession des lieux pour quelques mois. Mais au fait, pour quelles raisons s'approchent-ils si près des habitations alors que les chats et parfois les hommes ne sont Un garde-manger involontaire
Parmi les espèces les plus populaires, le rouge-gorge est un oiseau qui ne craint pas la présence des bipèdes. Pouvant se poser sur le rebord d'une fenêtre, voire sur le pas de la porte de votre maison, ce petit oiseau aux allures fières en devient même effronté. Il faut dire qu'il est depuis bien longtemps le
fidèle compagnon des jardiniers. Il suffit que vous arrachiez un peu d'herbes ou que vous retourniez un peu de terre pour que le rouge-gorge profite de vos activités pour se saisir des petits insectes que vous avez bien involontairement mis au jour pour son plus grand bonheur.
D'autre part, bien souvent après chaque repas, vous vous débarassez des miettes de pain en les jetant par la fenêtre. C'est cette fois le pinson des arbres qui va se charger de faire le ménage. Les moineaux domestiques, également friands de vos restes, s'aventurent rarement trop près de votre maison. Plus
farouches, ils préfèrent garder distance, peut-être par manque de confiance.
Certains jardins sont davantage peuplés d'oiseaux que d'autres. La raison est généralement liée à la nourriture que les volatiles trouvent à tel endroit. Et comme de s'alimenter est plus difficile en période hivernale, mésanges, moineaux, verdiers et autres passereaux vont là où il y a à manger. Pour dire vrai, les oiseaux se réunissent surtout dans les jardins où graines et boules de graisse sont mises à leur disposition.
Compte tenu des conditions difficiles dues aux basses températures et au manque de nourriture dans les milieux naturels, il est recommandé d'apporter une aide alimentaire aux oiseaux dès l'apparition des premières gelées. Des sacs de graines variées sont en vente dans les animaleries ou les grandes surfaces, ainsi que des boules de graisse. Sont aussi vendues des mangeoires adaptées, mais pour éviter des frais, il vous est possible de les fabriquer vous-Dans tous les cas, en nourissant les oiseaux du ciel, vous ferez une bonne action pour leur permettre de passer l'hiver sereinement et vous profitrez aussi d'un spectacle très agréable, qui plus est, presque gratuit...
jeudi 21 novembre 2013
Nouveau système de "TRI VOLONTAIRE"
Bonsoir Madame xxxx,
Nous
sommes une famille de 6 personnes. D’après vos réponses nous paierons
260€ de taxe d’ordure ménagère pour 420 ouvertures et 234€ pour 210
ouvertures.(« remise de 10% maximum sur 2015 »)
Sur
2013, la taxe d’ordure ménagère a été pour nous de 160€. Vous nous
annoncez donc une augmentation minimum de 74€ soit 42.5 % et maximum de
100€ soit 62.5% de cette taxe.
Je vais faire un calcul simple :
A
ce jour nous avons en moyenne par semaine : 2 sacs de 50L de déchet et 2
sac de tri (qui font également 50L). Ce qui équivaut à 4 sacs de 30 L
de déchets et 4 sacs de 30L de tri.
Sachant que sur 2014, il y a 52 semaines, nous aurons donc :
- En déchet : 52 x 4 = 208 sacs. Soit 208 ouvertures ( nous sommes déjà en dessous du seuil minimum facturé de 210 ouvertures
- La colonne la plus proche se trouvant à 1 km de notre domicile. J’aurai donc en consommation de gazoil => 2*52*6L/100*1€30 =8€11
- La déchetterie la plus proche se trouvant à 7.4 km et en estimant que j’effectue 5 aller-retour par an. J’aurai donc en consommation de gazoil => 14.8*5*6L/100*1€30= 5€7
A ce jour j’avais donc un coût total pour le traitement de mes déchets de : 160€ + 5€77 = 165€77.
Demain j’aurai : 234€ (210 ouvertures mini) +8€11 +5€77 = 247€88.
Soit une augmentation de 49.53%
Avec ce "merveilleux" système de collecte, nous sommes donc encouragé à ne plus trier.
- 208 sacs de déchets par an + 208 sacs de tri par an. J’arrive donc à 416 sacs par an. Certes cela me coutera + cher (soit 265€77) mais j’éviterai le trie est donc la gestion et le stockage dans la maison. Et cela m’évitera de passer 45minutes pour entrer dans les containers le contenu de mes 4 sacs de déchets triés.
.
J’ai même un lambda de 4 sacs qui pourra m’éviter un aller-retour à la déchetterie
De plus vous nous dites que les frais fixes sont de l’ordre de 70% du montant. Soit :
Donc + nous trions, + le coût du sac est élevé. 33% d’augmentation du prix du sac.
Autre
point qui est intéressant, c’est qu’ avec mais 208 sacs de déchets je
suis en dessous du seuil maxi du foyer 3 à 5 pers (240 ouvertures). Par
contre, comme je suis une grosse poire je dois payer (234-195) 39€ de plus.
L’autre
solution est probablement de me séparer d’un membre de ma famille, mais
je vous avouerai que cela ne m’est même pas imaginable.
« Cela ne sert à rien de trier, il suffit de payer». Probablement un excellent slogan pour ce système de « TRI VOLONTAIRE ».
Vous comprendrez donc mon mécontentement. « Vous triez, donc vous payez. »
Je paierai, parce que je n’ai pas le choix. Mais à mon grand regret, je ne trierai plus.Merci a l'auteur Mr Ordonaud pour son analyse
Entrez dans l’aventure de l’uranium !
Un musée largement financé par Areva a ouvert dans le Limousin, sur une ancienne mine d’uranium et à proximité de sites de stockage de déchets radioactifs. Les visiteurs sont invités à s’extasier devant ce glorieux passé extractif et les prouesses technologiques de l’industrie nucléaire française. Partout où le groupe développe ses activités minières, du Limousin au Grand Nord canadien en passant par le Niger et le désert de Gobi, on retrouve pourtant les mêmes inquiétudes sur les pollutions générées et la mise en danger de la santé des mineurs et des populations. Mais cela, les visiteurs du musée « Urêka » ne le verront pas.
la suite de l'article sur : bastamag
autre extrait :
La zone de Bessines où est implanté Urêka (entre Limoges, Guéret et Châteauroux), abrite encore plus de 200 000 tonnes d’uranium « appauvri » et autres déchets nucléaires. Malgré un plan d’action imposé en 2009 à Areva, la pollution radioactive persiste, notamment dans les rivières, les nappes phréatiques et les zones humides. Dix ans plus tôt, la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) avait dénoncé de « très graves irrégularités » dans le stockage des déchets nucléaires, entreposés « dans des conditions qui ne seraient pas acceptées pour les ordures ménagères »
mercredi 20 novembre 2013
Veolia, Areva et Auchan remportent les Prix Pinocchio 2013 !
Paris, le 19 novembre 2013 - Après le lancement du vote public
le 15 octobre dernier, Les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples
Solidaires - ActionAid France et le Centre de Recherche et
d'Information pour le Développement (CRID), ont mis fin au suspense lors
de la cérémonie de remise des Prix Pinocchio ce soir à La Java (Paris).
Cette année, un nombre impressionnant d'internautes se sont mobilisés
pour désigner leurs lauréats parmi les entreprises nominées : plus de 41
000 votes au total, soit plus du double des années précédentes. Veolia,
Areva et Auchan sont les grands vainqueurs de l’édition 2013 (1).
le site pour les commentaires : lien
le site pour les commentaires : lien
mardi 19 novembre 2013
mercredi 13 novembre 2013
POURQUOI .......
Pourquoi une mobilisation citoyenne contre le projet d’exploitation de carrière dans la forêt de Courcelles ?
Pourquoi les intérêts financiers primeraient sur les intérêts de la population ?
Malgré les couleuvres que l’on tente de nous faire avaler, savamment orchestrées et méthodiquement instruites dans des kilos de dossiers, la population concernée par les nuisances avérées de l’exploitation d’une carrière à ciel ouvert au beau milieu d’une nature calme, riche et protégée, peut et doit faire valoir ses droits à la parole, organiser et manifester son opposition. C’est ce qui se passe dans le village de La Fontaine St martin depuis l’annonce d’un projet d’exploitation d’une carrière de sable au cœur de la Forêt de Courcelles en Mars 2013, par le biais d’un arrêté indiquant le début d’une enquête publique. Enquête publique, kézako ? pour qui, pour quoi, pourquoi nous ?
A savoir, les dossiers soumis à avis du public et du commissaire enquêteur sont souvent très techniques, difficiles à comprendre (notamment dans le cas des Installations classées pour la protection de l'environnement). Ils sont rédigés et financés par le pétitionnaire ou étayés par des études financées par le pétitionnaire, dont l'objectivité est dificilement vérifiable
Heureusement, les gens ne sont ni crédules, ni naïfs, l’information circule (officielle et contradictoire), une association s’est créée pour sensibiliser les habitants et riverains de sorte que de tels projets (des carrières, des tracés routiers ou ferroviaires, des circuits auto/moto, des activités à risques, …) ne puissent être envisagés sans associer directement la population. Car ne l’oublions pas, une fois que ces Messieurs ont terminé leurs "petites affaires", seuls restent les nuisances et les habitants qui devront les subir au quotidien !
Rappelons que l’activité d’exploitation de carrières est soumise à la TGAP, Taxe Générale sur les Activités Polluantes, à raison de 0,20 € par tonne extraite, ce qui valide le fait que cette industrie génère de réelles nuisances.
A cet effet, vous trouverez en bas de l’article un lien vers un document, intitulé TGAP 2013, document édifiant puisqu’il "valorise" le droit à polluer. La liste des activités et produits toxiques indique quel montant faut-il débourser pour avoir le droit d’empoisonner la nature et ses habitants. Si au moins ces sommes, colossales au demeurant, profitaient aux victimes (les riverains qui, jours et nuits, vivent en contact avec ces sites et leurs nuisances) sous forme d’établissements médicaux, de suivi sanitaire des habitants, …
Or, c’est bien une décharge de déchets (du BTP) qui prendrait la place (sur 50 ha) d’un sol forestier sain et riche, jouant le rôle essentiel de filtre pour l’eau et la nappe phréatique et de la forêt, rôle de captage du CO2 et habitat de nombreuses espèces floristiques et faunistiques. (On apprend par exemple Dans la circulaire du 22 août 2011 relative à la définition des déchets inertes pour l’industrie des carrières que des déchets pollués « faiblement » avec de l’Arsenic, du Cadmium, du Cobalt, du Chrome, du Cuivre, du Mercure, du Nickel, du Plomb, du Zinc… peuvent être déversés dans ces trous de carrières).
Les différents événements organisés par l’association Non à la Carrière de Courcelles La Forêt depuis (distribution de tracts sur le rond point du chêne vert fin juin, manifestation bio de Pontvallain, marché bio de Malicorne cet été, courriers réguliers envoyés à des personnalités, politiques et préfecture) avaient pour objectif principal d’alerter et d’informer sur les risques induits par ce projet sur un site forestier particulièrement beau et rare en Sarthe, doté d’une biodiversité riche, et dont l’avenir est fortement compromis, et sur la population, notamment par une circulation de camions accrue et dangereuse sur des routes déjà suffisamment fréquentées. Notre village est en danger, son patrimoine culturel (musée Louis Simon), historique (château, couvent, fontaine…) et forestier. Précisément, le patrimoine forestier est commun et devrait être embelli pour les générations futures, plutôt que détruit sur l’autel du profit immédiat de quelques uns. Les bulldozers, camions et autres engins sont aux aguets, prêts à avaler le sol, la faune, la flore et la tranquillité des habitants riverains de la forêt de Courcelles.
Indignez-vous….
lundi 11 novembre 2013
POURQUOI SAUVER LA BIODIVERSITE ?
Hubert Reeves lance un appel pour nous faire changer nos habitudes et prendre conscience de la crise écologique contemporaine qui nous menace.
En cette période d'incertitude vis-à-vis de l'avenir de l'espèce humaine, le mot "biodiversité" est de plus en plus présent dans les discours et les articles de tous ceux qui se préoccupent de la crise écologique contemporaine. Aujourd'hui, les menaces provoquées par le réchauffement climatique global dû à l'émission de gaz carbonique et à l'effet de serre qui déstabilise les climats sont de plus en plus reconnues par le grand public. Mais l'importance du problème de l'érosion de la biodiversité et l'urgence de s'en occuper sont beaucoup moins à l'ordre du jour.
Nombreux sont encore ceux qui supposent que cette préoccupation n'intéresse que la survie des espèces en danger (tigre du Bengale, dauphin chinois...) et se demandent pourquoi préserver, comme dans l'arche de Noé, toutes les "petites bêtes de la création". Il s'agit de bien autre chose que de sauver les espèces médiatiques ! Pour illustrer la situation, je vais vous parler d'un cas qui n'est pas exotique, celui des vers de terre (lombrics) de chez nous et d'ailleurs.
Les études montrent que ces animaux sont en diminution rapide dans nos sols arables. La cause de leur élimination est directement reliée aux méthodes prônant, par exemple, l'utilisation abusive de pesticides dans les champs. Ce désastre, bien sûr, ne fait pas la une des journaux comme l'ont fait les cyclones Katrina et Cynthia. Et pourtant, les menaces qu'il fait peser sur l'approvisionnement de nourriture pour une population terrestre toujours croissante sont tout aussi réelles.
Nous prenons aujourd'hui conscience du fait que notre existence et notre confort reposent sur une quantité de facteurs que la nature nous procure sans frais et que, par nos activités, nous saccageons allègrement.
Cette tribune se veut être un appel à une prise de conscience urgente de l'importance cruciale de préserver la biodiversité. Notre avenir en dépend !
En cette période d'incertitude vis-à-vis de l'avenir de l'espèce humaine, le mot "biodiversité" est de plus en plus présent dans les discours et les articles de tous ceux qui se préoccupent de la crise écologique contemporaine. Aujourd'hui, les menaces provoquées par le réchauffement climatique global dû à l'émission de gaz carbonique et à l'effet de serre qui déstabilise les climats sont de plus en plus reconnues par le grand public. Mais l'importance du problème de l'érosion de la biodiversité et l'urgence de s'en occuper sont beaucoup moins à l'ordre du jour.
Nombreux sont encore ceux qui supposent que cette préoccupation n'intéresse que la survie des espèces en danger (tigre du Bengale, dauphin chinois...) et se demandent pourquoi préserver, comme dans l'arche de Noé, toutes les "petites bêtes de la création". Il s'agit de bien autre chose que de sauver les espèces médiatiques ! Pour illustrer la situation, je vais vous parler d'un cas qui n'est pas exotique, celui des vers de terre (lombrics) de chez nous et d'ailleurs.
Les études montrent que ces animaux sont en diminution rapide dans nos sols arables. La cause de leur élimination est directement reliée aux méthodes prônant, par exemple, l'utilisation abusive de pesticides dans les champs. Ce désastre, bien sûr, ne fait pas la une des journaux comme l'ont fait les cyclones Katrina et Cynthia. Et pourtant, les menaces qu'il fait peser sur l'approvisionnement de nourriture pour une population terrestre toujours croissante sont tout aussi réelles.
Nous saccageons la nature
Nous prenons aujourd'hui conscience du fait que notre existence et notre confort reposent sur une quantité de facteurs que la nature nous procure sans frais et que, par nos activités, nous saccageons allègrement.
- Je pense aux abeilles et autres insectes et oiseaux, pollinisateurs des fleurs, et dont les effectifs s'effondrent. Le résultat de la pollinisation, c'est pourtant l'assurance de fruits et de graines constituant une fraction importante des nourritures humaines.
- Je pense aux marécages et autres zones humides que nous avons largement asséchés (assainis !) sans penser que ces surfaces jouent un rôle fondamental dans la purification des eaux de nos robinets. Leur restauration, quand elle est possible, est très coûteuse.
- Je pense aussi à la destruction des forêts mondiales qui stockent une fraction importante du gaz carbonique, un des responsables majeurs du réchauffement planétaire.
Importance cruciale
Nous ne pouvons rien contre la déforestation de l'Amazonie. Mais nous pouvons agir pour préserver ce qui est sous notre contrôle direct ou indirect.
- Il y a d'abord nos possessions personnelles (jardins, balcons...) et c'est pourquoi l'association que je préside - Humanité & biodiversité - a lancé l'opération "Oasis Nature"...
- Nous pouvons aussi mettre la pression sur nos gouvernants pour la préservation des territoires nationaux - création d'espaces protégés (dans l'Hexagone et outre-mer) et le "ménagement" de tous les autres.
Cette tribune se veut être un appel à une prise de conscience urgente de l'importance cruciale de préserver la biodiversité. Notre avenir en dépend !
lundi 4 novembre 2013
samedi 2 novembre 2013
autre lieu, autre combat !
Bon courage aux habitants de Huriel
Le coup de gueule du jour. A Huriel, des riverains s’organisent contre un projet de reprise de la carrière d’Archignat. 70 d’entre eux ont créé, en début de semaine, une association pour défendre leurs droits. En fait, le porteur du projet de reprise, la société Orbello Granulats, compte évacuer la moitié des 800.000 tonnes de matière extraite par la route. Ce qui nécessiterait la création d’un nouvel axe, en concertation avec le Conseil Général, pour faire circuler entre 120 et 140 camions par jour. Pas du goût donc des riverains concernés par ce projet qui refusent la possibilité de voir des camions défiler à proximité. Michel Tabutin est conseiller général du canton, et il assure que l’avis des riverains sera bien pris en compte.
Le coup de gueule du jour. A Huriel, des riverains s’organisent contre un projet de reprise de la carrière d’Archignat. 70 d’entre eux ont créé, en début de semaine, une association pour défendre leurs droits. En fait, le porteur du projet de reprise, la société Orbello Granulats, compte évacuer la moitié des 800.000 tonnes de matière extraite par la route. Ce qui nécessiterait la création d’un nouvel axe, en concertation avec le Conseil Général, pour faire circuler entre 120 et 140 camions par jour. Pas du goût donc des riverains concernés par ce projet qui refusent la possibilité de voir des camions défiler à proximité. Michel Tabutin est conseiller général du canton, et il assure que l’avis des riverains sera bien pris en compte.
Inscription à :
Articles (Atom)