mercredi 22 janvier 2014

En finir avec quelques idées reçues… 2/2

  • Non, la filière bois en France n’est pas en croissance
La balance du commerce extérieur en bois et produits dérivés laisse entrevoir en 2007 un solde négatif de 5,7 milliards d’euros. C’est le deuxième déficit commercial français. Alors que notre forêt est l’une des plus importantes d’Europe, le poids des importations domine cette activité !

Ce déficit est surtout lié aux importations de meubles, de pâtes à papier et à carton. Néanmoins, les produits d’exploitation forestière et le bois construction sont eux aussi dans le rouge, les ressources de nos forêts n’étant pas adaptées aux besoins des scieries françaises qui sont dans l’obligation de s’approvisionner à l’étranger. 

Ainsi, en ce qui concerne le bois construction (charpente, menuiserie), secteur en plein essor, les importations se sont élevées en 2008 à 514 millions d’euros.

Confrontés à la faiblesse de la production de résineux en France, les industriels se tournent déjà vers les bois d’Europe du nord.

Face à cette inadéquation entre l’offre et la demande, le déficit risque de s’aggraver au fil des ans.

Rappelons que l’industrie française du bois emploie plus de 300 000 personnes, soit plus que l’industrie automobile proprement dite (256 000 pour la construction de véhicules et la fabrication d’équipements en 2008) !

  • Non, une forêt plantée ne dénature pas la forêt
De même que la régénération naturelle réfléchie ne doit pas être confondue avec un abandon de la forêt, une régénération par plantation ne dénature pas la forêt.

 Rien n’oblige à planter en ligne ou à produire ensuite à outrance, comme cela a pu être constaté dans le passé. Par ailleurs, rien n’interdit de planter plus serré pour éviter les dégâts potentiels liés au gibier et de faire ensuite une éclaircie « bois-énergie ». En outre, les plants permettent d’apporter de la qualité à la source à travers des variétés à base génétique élargie, sélectionnées et surtout testées.
Et leur plantation est souvent suivie de l’implantation d’essences d’accompagnement, d’où une augmentation de la biodiversité.

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